On s'en vantait et on en miroitait le profil tout indiqué de la solution salutaire et radicale quant à l'éradication du marché informel qui squattait l'espace public au centre des centres urbains à Mostaganem ! Il y a de cela quelques mois, inaugurés en grande pompe et dans la précipitation, les marchés de proximité de Tighdit, la Salamandre et de la cité du 5-Juillet sont parfaitement désertés, autant par les marchands que par les clients. On s'en rappelle, la frénésie et l'engouement des gens de s'accaparer les box n'auront duré que juste quelques jours, même pas quelques mois ! Eu égard au choix des sites d'implantation, on savait pertinemment que les établissements commerciaux n'allaient pas drainer la grande foule, et que l'échec de telles réalisations serait quasiment consommé. Hélas ! Finalement, l'administration qui s'adjuge le droit à la dispense d'étude préalable d'opportunité ou de faisabilité a eu le dernier mot contre le gré des marchands informels à «caser». L'intérieur est mal éclairé naturellement, d'où le recours obligé à la lumière artificielle. Les stands sont lugubres et exigus, ne respectant pas les normes ergonomiques. Les couloirs de passage sont très étroits pour un marché qui, de par sa mercuriale, était censé «ameuter» une clientèle immense. La majorité de locaux demeurent fermés, alors que certains marchands activent toujours dans l'informel du côté de l'oued Aïn Sefra dans la poussière et le brouhaha du chantier du tramway. Sur les lieux, on rencontre à peine une poignée de vendeurs de fruits et légumes, dépités, qui déplorent leur situation de marasme ayant trop duré. Pas de volaillers ou de bouchers encore moins de poissonniers. A Tighdit, les marchands informels étalent leurs produits exposés sous le soleil à l'air libre, par terre y compris les poissonniers qui se permettent d'écouler du poisson sur les trottoirs sans aucune précaution sanitaire car devant un égout obstrué par les eaux usées. A. B.