Selon la cellule de communication de la Protection civile, depuis le 1er juin au 11 juillet, les sapeurs-pompiers sont intervenus à 80 reprises dans le cadre de la lutte contre les feux de récoltes, dans différentes communes de la wilaya. Selon ces mêmes sources, le bilan est lourd. Le feu a détruit 110 ha de céréales, 10 060 bottes de foin et 646 arbres fruitiers. Les deux derniers incendies enregistrés ont eu lieu dans la journée de mercredi dernier, le premier s'est déclaré en milieu de matinée, vers 10h30 mn, au niveau de la fraction Ouled Salem, dans la commune de Aïn Soltane, où 2 000 bottes de foin sont parties en fumée. Le second départ de feu s'est produit toujours dans la journée de mercredi, l'après-midi vers 16h 30, sur le territoire de la commune de Bordj Emir Khaled où là aussi les flammes ont ravagé 1 400 autres bottes de foin. Pour ce qui est des origines de ce nombre important de départ de feu, selon diverses sources concordantes, elles sont multiples et diverses. On cite à ce sujet, un grand nombre d'agriculteurs qui n'appliquent pas ou très peu les consignes préventives qu'ils reçoivent lors des campagnes de sensibilisation bien avant la saison des récoltes à savoir les tournières qui ne sont pas réalisées, des machines moissonneuses qui sont défectueuses, absence de citernes d'accompagnement ou d'extincteurs, installations bricolées électriques, meules de foin installées près des habitations ou près des ateliers et autres garages, débroussaillages des fossés qui entourent les parcelles, pour ne citer que quelques-unes des causes les plus récurrentes. Selon les chiffres déclarés, la wilaya de Aïn-Defla compte près de 25 000 exploitations agricoles mais ce qui est incompréhensible pour le moins, c'est le nombre dérisoire de tenants de ces exploitations qui ont compris l'utilité d'assurer leurs récoltes. Selon nos informations, ils ne sont environ que 350 à avoir contracté des contrats d'assurance de leurs récoltes dont 200 auprès de la CRMA qui est arrivée à assurer quelque 6 000 ha de céréales sur les 74 000 productifs. Est-ce que ce taux relativement très faible d'exploitants qui assurent leur production a pour cause la méfiance ? La négligence ? Ou la lésine ? Pourtant, tout au long des campagnes agricoles, des missions de sensibilisation à l'utilité de l'assurance sont menées par les assureurs. Sachant que le coût est pratiquement dérisoire eu égard aux pertes éventuelles puisqu'il ne dépasse pas les 1 000 DA l'ha et même à paiement échelonné ou même encore à crédit, dans le cadre du dispositif des crédits de campagne. Karim O.