Ce sera, finalement, le dimanche 29 juillet que le tribunal de Dar-el-Beïda, près la Cour d'Alger, statuera sur la plainte déposée par la direction générale d'Air Algérie pour annuler la grève annoncée pour le 31 juillet prochain par le Syndicat national des techniciens de la maintenance avions de la compagnie. M. Kebci - Alger (le Soir) - C'est ce que nous avons appris, hier, auprès du président du SNTMA, au sortir du tribunal où il a déposé les réponses du syndicat sur le bien-fondé de son préavis de grève qu'il compte enclencher à partir du 31 juillet prochain. Une sorte «d'explicatif documenté» lié notamment au non-respect du quorum de l'assemblée générale dudit syndicat ayant débouché sur ce mot d'ordre de débrayage, au non-respect également du dépôt de préavis de grève et celui des clauses de la convention collective qui dictent la nécessité de passer par une commission paritaire de négociations. Ce que réfute en bloc ledit syndicat qui met en avant le fait que la loi prévoit dix jours francs pour le dépôt de préavis de grève, considérant que la période du 10 au 31 juillet est suffisante au vu de la loi. Ceci concernant le premier grief, alors que pour le second, non-respect du quorum, le SNTMA affirme que la direction générale d'Air Algérie se trompe car celui-ci est calculé sur la base des effectifs des adhérents du syndicat de l'ordre de 479 et pas du personnel. Et de préciser que lors de ladite assemblée générale ayant décidé de cette grève prévue pour le 31 juillet prochain, 279 étaient présents, soit un large quorum atteint. Exprimant sa disponibilité à «se plier à la décision que prendra la justice au cas où celle-ci jugera que le mouvement de protestation que nous comptons lancer n'est pas conforme à la loi», Ahmed Boutoumi soutient ne pas être des «hors-la-loi», s'interrogeant, cependant, «si dans notre pays, pour faire grève, il faudrait avoir une autorisation de la justice». Notre interlocuteur, qui prévoit de pourvoir en cassation si la décision du gel de la grève venait à être prise, fait part de deux plaintes de la direction générale d'Air Algérie. La première en référé visant à «geler notre préavis de grève» et la seconde sur le fond par-devant la chambre sociale qui devra entamer les auditions le 5 août prochain pour durer des mois» du syndicat des techniciens de la maintenance avion d'Air Algérie, s'il juge que notre mouvement n'est pas conforme à la loi». Pour rappel, ledit syndicat avait boudé la réunion à laquelle la direction générale d'Air Algérie avait appelé la semaine écoulée avec l'ensemble des délégués des différents syndicats de la compagnie nationale. Il avait expliqué ce boycott par la «diversion» que dégage ce conclave. Une réunion qui devait normalement, selon le SNTMA, discuter des revendications et des problèmes des travailleurs. Pour le Syndicat des techniciens de la maintenance avions d'Air Algérie, «la majorité des benchmarkings et des études qui ont été réalisés et qui ont coûté des sommes colossales à l'entreprise ont tous fini dans un tiroir et n'ont pas servi à améliorer la situation de l'entreprise». M. K.