Certaines villes de la région d'Oum El Bouaghi ont souffert du manque d'eau potable, à l'instar de Aïn Beïda et Aïn Fakroun. Appartenant aux Hauts-Plateaux, la wilaya d'Oum El Bouaghi ne reçoit que 400 mm en précipitations par an, ce qui ne favorise pas la formation de grandes nappes phréatiques. Toutefois, au cours de ces dernières années, de nombreux projets d'envergure ont été programmés, en vue de réduire et pourquoi pas juguler le déficit en matière d'eau, tant pour la consommation domestique que pour l'irrigation des terres. Ainsi, plusieurs retenues collinaires ont été réalisées, aussi bien à l'est qu'à l'ouest de la wilaya. Les plus importantes sont situées à F'kirina et à Grigueur (Meskiana). D'un autre côté, un nombre important de forages a vu le jour ; des 181 réalisés, 173 sont exploités. On a recensé 5 486 puits et 59 sources, alors que le nombre de réservoirs et châteaux d'eau dépasse les 250. Les eaux souterraines mobilisées ont atteint les 92, 43 Hm3/an. Le taux de raccordement en AEP (adduction d'eau potable) est actuellement de 95%, pour un réseau long de 1 514 km. Mais, la plus importante réalisation est celle du barrage d'Ourkis, dans la région de Aïn Fakroun. D'une capacité de 70 millions de m3 ce barrage alimentera en eau potable cinq grandes villes, à savoir Aïn M'lila, Aïn Kercha, Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi et Aïn Beïda. D'autre part, il permettra l'irrigation de 17 000 hectares, ce qui, à coup sûr, insufflera un développement appréciable au maraîchage, dont beaucoup de fellahs en ont fait un créneau juteux. Signalons aussi que la ville de Aïn Beïda a bénéficié d'un projet consistant en une usine de traitement des eaux usées, située à aval de la cité. Enfin, un autre projet d'envergure sera lancé incessamment. Il s'agit du barrage Chebabta dans la région de Meskiana. Il permettra la retenue des eaux de l'Oued, comme il servira à l'irrigation de plusieurs milliers d'hectares.