Les premi�res rencontres canc�rologiques, qui se sont tenues entre les 28 et 30 mai � la salle de conf�rences de l'h�tel Sabri de Annaba, ont permis de faire le point sur cette pathologie dont le nombre de cas est en nette augmentation dans notre pays. Il a �t� recens� plus de 32 000 cas pour la seule ann�e 2009. Des communications de haute facture ont �t� pr�sent�es lors de ces journ�es par d��minents sp�cialistes alg�riens et �trangers venant de France, de Tunisie, du Maroc, d�Iran et de Cuba. La probl�matique et l�organisation de la prise en charge multidisciplinaire des cancers, la place de l�oncologie m�dicale et la biologie mol�culaire ont fait l�objet d�int�ressants d�bats entre les communicateurs et les praticiens venus de diff�rentes r�gions du pays. De nombreux �tudiants en m�decine ont assist� � cet important congr�s. En proc�dant � l�ouverture de cette rencontre scientifique, le Dr Merad, directeur central au minist�re de la Sant�, a ax� son intervention sur la n�cessit� de multiplier les structures de proximit� sp�cialis�es. �La strat�gie nationale suivie par le minist�re vise des soins de qualit� aux patients souffrant de cancer. Et, dans cette optique, il a �t� d�cid�, la r�alisation de 19 centres anticancer (CAC) � travers le territoire national d�ici 2013, dont quatre seront livr�s avant la fin de l�ann�e en cours�, a-til indiqu�. Le CAC de Annaba, implant� au sein de l�h�pital Ibn-Rochd, est dans sa phase de finition. Il sera d�un grand apport aux patients des wilayas de l�extr�me est du pays, aujourd�hui oblig�s de se d�placer � Constantine, voire � Alger, dans des structures de soins souvent encombr�es par le nombre croissant de malades. La rencontre de Annaba a eu le m�rite de faire une �valuation sans complaisance de la situation, tout en pr�sentant, � la fin des travaux, des recommandations au minist�re de tutelle � l�effet de contribuer � l��laboration d�un plan national cancer dont la confection est en cours, selon les responsables concern�s. Ce plan, une fois finalis�, apportera une am�lioration certaine des soins prodigu�s aux malades souffrant de cette pathologie, soutiennent les m�mes sources. A. Bouacha CANCER DU LARYNX Le tabac mis � l�index Une communication fort remarqu�e et qui a suscit� l�int�r�t de l�assistance aux premi�res rencontres canc�rologiques de Annaba a port� sur l�activit� du service ORL et chirurgie de la face et du cou de l�h�pital Dorban de cette ville, pr�sent�e par le Pr Abderrahmane Sa�dia, chef de ce service. On apprendra � ce sujet que 2 393 cancers ont �t� op�r�s durant les 15 derni�res ann�es dans ce service. Ils ont concern� des cancers du larynx, de la peau, du cavum et de la thyro�de, avec une pr�dominance de cancers du larynx, ayant atteint 742 cas, soit un taux de 31% de la totalit�. Ces cancers de larynx sont grandement provoqu�s par le tabac, tient � pr�ciser le Pr Sa�dia, ajoutant que le virus HPV est incrimin� dans leur d�clenchement. Cette pr�cision sur les m�faits du tabac, principal facteur de risque dans les cancers du larynx, mais �galement dans diff�rents autres cancers, intervient � la veille de la Journ�e mondiale de lutte contre le tabagisme, qui co�ncide avec le 31 mai de chaque ann�e. Elle fera dire au Pr Sa�dia qu�il est urgent de prendre des mesures pour sensibiliser la population sur ce fl�au. Il �num�rera � ce sujet des campagnes de pr�vention aupr�s des jeunes, des mises en garde illustr�es sur les paquets de cigarettes, l�interdiction totale de fumer dans les lieux publics ferm�s pour prot�ger les non-fumeurs, la taxation dissuasive du tabac, l�interdiction de la vente du tabac aux mineurs. Dans son �valuation de la probl�matique, l�intervenant fait savoir que la chirurgie dans les cancers du larynx est mutilante. Et pour cause, c�est la laryngectomies totale (ablation du larynx) dans pr�s de 90% des cas, � l�origine de difficult�s de r�habilitation vocale. Le co�t de la prise en charge est �lev� et le ralentissement socio�conomique est important, souligne le professeur. Evoquant les perspectives d�une am�lioration de cette situation, la m�me source cite, principalement, le diagnostic pr�coce et la formation et sensibilisation des professionnels de la sant�.