Les prémices de l'automne pointent du nez à la faveur des grands orages, qui ont inondé toute la région du sud-ouest du pays. D'ailleurs, l'on assiste ces derniers jours, presque quasi quotidiennement, à des orages suivis souvent de grêlons, tel un feuilleton : «L'orage éclate chaque après-midi dans la région». En ce premier jour de la fête de Aïd el-Adha, les mosquées ont été au rendez-vous de cet heureux événement sacrificiel. La quasi totalité des fidèles —à leur tête le premier responsable de la wilaya — qui se sont rendus dès les premières heures de la matinée de ce mardi 21 août, étaient habillés en gandourah ou djellaba blanche ou en costume de cérémonie. «...Allah ou akbar...Allah...» retentissent en chœur les hauts-parleurs du haut des minarets. Dans le rituel de la prière, les imams ont axé leur prêche sur le sacrifice, sur le grand jour de stationnement sur le mont «Ouaqfet Arafat» ou encore sur les valeurs et les effets positifs de ce jour sacré. Rappelons, que cette fête célèbre la dévotion d'Ibrahim, à qui Dieu aurait demandé de sacrifier son fils (Ismaël pour les musulmans). Au moment où il aller passer à l'acte, Dieu aurait envoyé un mouton par l'entremise de l'archange Gabriel pour remplacer le fils d'Ibrahim. Depuis, les musulmans célèbrent la fête de l'Aïd par le sacrifice d'un mouton. Après le rituel de la prière, les embrassades, les accolades d'amitié, les fidèles s'échangent les salutations d'affection, sollicitant le Tout-Puissant pour le pardon, la dévotion et la clémence. Ainsi, commence l'abattage du sacrifice dans les foyers. Les enfants les plus heureux dans pareilles fêtes, très joyeux de leurs habits neufs, contemplent avec pitié, les scènes d'abattage. Après se feront les visites et les rencontres chez les parents, les familles et les amis, ainsi que le recueillement sur les tombes des proches dans les cimetières. La fête continue dans une ambiance dans toutes les familles dont les traditions et les coutumes restent toutefois attachées aux principes de l'islam. C'est donc, entre foi et joie, dans une grande atmosphère familiale, où le melfouf symbolisant le bon mouton, les brochettes, le couscous et le thé à la menthe font la fierté et l'honneur dans tous les foyers. Signalons que plusieurs associations caritatives n'ont pas manqué de faire rentrer la joie dans les foyers nécessiteux, elles sont venues en aide pour se solidariser avec les familles sans ressources, en leur offrant le mouton du sacrifice, ou à défaut de la viande. Même les personnes défavorisées vivant seules (en célibat) n'ont pas été oubliées. Meilleurs vœux, Aïd-Moubarek-Saïd. Plus de 300 commerçants mobilisés pour la fête Les 95 à 98% des 300 commerçants maintenus pour assurer la permanence durant la fête de l'Aïd ont répondu à l'appel des pouvoirs publics, et ce, à l'effet d'assurer l'approvisionnement à la population en produits de large consommation et des prestations de services durant les deux jours de fête. L'activité de certains commerces a repris petit à petit au courant de l'après-midi du premier jour de la fête, alors qu'au second jour, l'activité a repris dans la normalité presque à 100% (disponibilité du pain, lait, fruits et légumes et alimentation générale). Notons que la Direction du commerce a réquisitionné pour la permanence de la fête de l'Aïd 260 commerces pour l'alimentation générale et les fruits et légumes, 20 boulangeries, 1 laiterie, et une vingtaine d'autres activités diverses pour des prestations de services, opérant à travers toutes les communes de la wilaya. Par ailleurs, trois brigades du service commerce ont été mobilisées pour constater sur place la présence des commerçants qui ont respecté la permanence, et relever, par contre, les contrevenants. Ces derniers, donc, seront sous le coup de la loi relative aux conditions d'exercice des activités commerciales qui prévoit la fermeture des locaux commerciaux pour une durée d'un mois assortie d'une amende allant de 30 000 à 200 000 DA. B. Henine