Tôt dans la journée de vendredi 1er septembre, où les prémices de l'automne pointent le nez, les mosquées ont été au rendez-vous de cet heureux événement sacrificiel. En effet, gandourah ou djellaba blanche pour les uns, costume de cérémonie pour les autres, tel était généralement la tenue des fidèles qui se sont rendus dès les premières heures à la prière de l'Aïd. Dans le rituel de la prière, les imams ont axé leur prêche sur le grand jour du stationnement sur le mont «Arafat» et sur la valeur et les effets positifs de ce jour sacré citant le sacrifice de Sidna Ibrahim El-Khalil, qui allait sacrifier son fils Ismaïl en récompense à Dieu, selon ce verset coranique : «... ô père, fais ce qui a été ordonné pour toi, tu me trouveras inchallah (si Dieu le veut) des patients...» et dès que Sidna Ibrahim, allait passer à l'acte, un appel du ciel lui parvint, et c'est le mouton qui lui est offert pour l'abattre à la place de son fils. Depuis ce temps donc, les musulmans célèbrent la fête de l'Aïd par le sacrifice d'un mouton. Notons que les autorités locales de la wilaya de Naâma, ont pris part au rituel de la prière de l'Aïd à la grande mosquée Ali-Ibn-Abi-Taleb de la ville de Naâma. Après la prière, les embrassades et les accolades d'amitié, les fidèles s'échangent les salutations d'affection, sollicitant le Tout-Puissant, le pardon, la dévotion et la clémence. Ainsi, commence le sacrifice dans les foyers qui ont pu se procurer le mouton et procéder à son abattage. Les femmes de leur côté, nettoient les abats, pour préparer le manger, généralement du couscous ou encore du osban ou hmiss (mets qui se font avec des abats), d'autres préparent le Melfouf (genre de brochette avec du foie), alors que d'autres s'occupent du nettoyage de bouzelouf. Les enfants et les bambins, les plus heureux dans pareilles fêtes, très joyeux de leurs habits neufs, contemplent avec pitié, les scènes d'abattage. Après ce rituel, ce sera la visite et les rencontres chez les parents, les familles et les amis, ainsi que le recueillement devant les tombes des proches dans les cimetières. La fête continue dans une ambiance réciproque chez toutes les familles dont les traditions et les coutumes, restent toutefois attachées aux principes de l'islam. C'est donc, entre foi et joie et dans une grande atmosphère familiale, que le le melfouf, les brochettes, le couscous et le thé à la menthe, étaient à l'honneur dans tous les foyers. Ainsi s'est déroulée la fête de l'Aïd dans cette contrée du sud-ouest. Aïd moubarek saïd à toute la communauté musulmane et à tout le peuple algérien.