Le mécontentement a commencé à sourdre au sein de la population estudiantine de l'université Hassiba-Ben-bouali de Chlef, l'UHBC, et la rentrée universitaire s'annonce houleuse si l'administration ne fait rien pour améliorer les conditions d'accueil et ne se départit pas de sa bureaucratie ; c'est ce qui ressort des déclarations d'un grand nombre d'étudiants. L'UHBC est une entité universitaire qui compte plus de 25 000 étudiants inscrits dans 31 filières, avec 25 000 places pédagogiques, 8 Facultés et 2 instituts. Elle emploie 784 enseignants dont 152 chercheurs qui travaillent sur 37 projets. Un nombre important d'étudiants adhérents à plusieurs organisations estudiantines dénoncent «les entraves, les difficultés et les pratiques bureaucratiques que rencontrent les étudiants au cours de cette rentrée 2018, pratiques imposées par l'administration en place», indique-t-on. Entre autres pratiques, on dénonce l'obligation de s'acquitter des droits d'inscription au niveau des bureaux de poste de la ville déjà submergés par des files interminables, ce qui génère des pertes de temps considérables. En outre, ils dénoncent l'anarchie qui sévit dans l'établissement des P-V des délibérations de l'année universitaire 2017-2018, anarchie qu'ils considèrent comme l'une des «préoccupations majeures». A ce sujet, ils déclarent que «ce sont toujours les erreurs du passé et les vieux réflexes que nous rencontrons à chaque rentrée universitaires», et ajoutent que «la plupart des directives émanant du MES ne sont pas appliquées ou prises en considération par l'administration de l'université». Aussi, à ce sujet, les contestataires interpellent le ministère de tutelle et demandent l'envoi d'une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur ces pratiques et prendre les mesures qui s'imposent pour éradiquer l'anarchie qu'impose l'administration en place. Signalons au passage que pour en savoir plus, toutes nos démarches pour contacter les responsables ont rencontré portes closes et des réponses telles que «revenez plus tard ou une autre fois». K. O.