Soutenant avoir épuisé toutes les voies de recours dans la quête de solutions des problèmes des étudiants du campus de l'université Mentouri, l'organisation estudiantine, Union nationale des étudiants algériens (UNEA), monte au créneau pour dénoncer «la politique de fuite en avant de l'administration universitaire» et menace de paralyser l'université par le déclenchement d'une grève générale. En effet, dans un long communiqué diffusé hier, dont des copies ont été adressées au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et à la presse, le bureau de wilaya de cette organisation a énuméré «les problèmes et les difficultés auxquels font face les étudiants depuis la rentrée universitaire». D'un côté, lit-on dans ce communiqué, il y a les problèmes administratifs, comme la non délivrance des cartes d'étudiant, le retard pris dans la délivrance des attestations de succès et des certificats de scolarité dans les facultés de littérature et de langues étrangères, qui empêchent leurs étudiants à constituer leurs dossiers de bourses et d'hébergement. De l'autre, le document signale «la persistance des problèmes pédagogiques comme l'insuffisance dans l'encadrement en enseignants et la surcharge dans les effectifs d'étudiants que connaissent la plupart des départements, notamment au sein de la faculté des sciences humaines et sociales, l'orientation anarchique imposée aux étudiants de 2ème année en génie civil qui passent en troisième année pour aborder la spécialisation, l'exclusion du Master des étudiants d'éducation physique, etc.» Tous ces problèmes, estiment les rédacteurs du communiqué, ont engendré de nombreuses perturbations ainsi que des protestations spontanées des étudiants qui se sont exprimées durant les dernières semaines devant les portes de l'administration universitaire lesquelles sont restées fermées devant leurs revendications. Cette situation, poursuit le communiqué, a poussé les organisations estudiantines à créer une coordination et agir de concert pour attirer l'attention de la tutelle et des responsables à tous les niveaux, leur demandant d'intervenir et de peser de tout leur poids, pour ouvrir la porte du dialogue avec l'administration de l'université et éviter le pourrissement de la situation. M. Djekoune, recteur de l'université Mentouri, questionné sur ce problème, précise «n'avoir pas encore reçu de communiqué de ces étudiants. Par contre, le fonctionnement de l'administration est normal et qu'il n'y a pas de commentaires à faire sur le sujet».