Réaction prompte du ministre des moudjahidine. Tayeb Zitouni qualifie de «pas positif louable» la reconnaissance de la France de sa responsabilité dans l'assassinat après torture de Maurice Audin. il s'agit selon lui d'un prélude à «davantage de reconnaissances». Abordant la polémique autour du film sur Larbi Ben M'hidi, le ministre des moudjahidine affirme qu'il s'agit plutôt de «réserves» que d'interdiction de projection. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - L'annonce de la reconnaissance de l'Etat français de sa responsabilité dans la mort de Maurice Audin n'a pas laissé indifférent le ministre des moudjahidine. Tayeb Zitouni qui s'exprimait en marge d'une séance de questions orales a estimé que les crimes perpétrés contre les Algériens ne pouvaient être niés «que par un oublieux et un ignorant de l'histoire». Cette reconnaissance devrait selon Zitouni être suivie par «davantage de reconnaissances» puisque dit-il, les commissions chargées des dossiers de restitution des archives nationales liées à la période coloniale et des crânes des résistants algériens se trouvant au Musée de l'Homme de Paris mais également le dossier de l'indemnisation des victimes des essais nucléaires «sont toujours à pied d'œuvre» et que leurs résultats seront connus prochainement. Autre actualité commentée par le ministre des moudjahidine, la polémique autour du film retraçant le parcours de Larbi Ben M'hidi. Pour Tayeb Zitouni, il ne s'agit pas de censure mais uniquement de «réserves» émises par la commission de lecture qui a, selon lui, constaté des «erreurs» dans le scénario et émis des réserves qui seront «incessamment levées». Le ministre des moudjahidine a affirmé en effet que le réalisateur du film avait été reçu par les membres de la commission de lecture qui lui ont notifié leurs observations. Il a été demandé à Bachir Derraïs de «corriger certaines erreurs et inexactitudes», dit-il ajoutant que ce dernier avait parfaitement compris» les réserves et a répondu favorablement aux observations qui lui ont été faites. Aussitôt le scénario rectifié, les réserves seront levées et le film projeté. Zitouni a tenu à préciser que le scénario avait été au préalable soumis et validé par la commission de lecture avant le début du tournage à condition que le réalisateur s'y conforme à la lettre aux dispositions du contrat conclu entre le réalisateur et le Centre national des études et des recherches sur le mouvement national et la Révolution. Sans pour autant dévoiler les faits relatés ayant visiblement dérangé, zitouni conclut que «Ceux qui ont mené la Révolution ne sont ni des prophètes ni des anges mais nous ne devons pas les stigmatiser». avant de répondre aux questions de la presse, le ministre des moudjahidine répondait à une question orale posée par un député au sujet des pensions versées aux familles des chouhada.» Il dira que tous les dossiers remplissant les conditions légales en vue de bénéficier de la pension d'enfants de chouhada, avaient été régularisés sans exception. Son département dit-il garantit toutes les facilités administratives en vue de l'amélioration des services en direction des ayants-droit. N. I.