La salle de théâtre Mahfoudh-Touahri a abrité samedi dans la matinée, un meeting pour célébrer le 55e anniversaire de la naissance du FFS, parti créé le 19 septembre 1963 que ses dirigeants qualifient de premier parti politique d'opposition. Les différents orateurs qui ont pris la parole, en l'occurrence Lakhdhar Bouragaâ, commandant militaire chef de région dans la Wilaya IV de membre fondateur, Laskri Ali, membre du secrétariat national, Mohammed Hadj Djilani, premier secrétaire actuel, ont expliqué pourquoi la ville de Miliana a été choisie pour cette célébration. «Parce que Miliana est une ville au coeur de l'Histoire ancienne, depuis Jugurta, parce que Miliana a donné à l'Algérie des héros tels que Mohammed Bouras, Ali-La-Pointe, la ville du Saint tutélaire Sidi Ahmed Benyoucef» Lakhdhar Bouragaâ a retracé des pans d'histoire de la guerre de Libération, les conditions qui prévalaient avant son déclenchement, pendant les 7 années de lutte, et pendant la période post-indépendance jusqu'au renversement du Président Ahmed Ben Bella. Il a expliqué que ce renversement n'était pas le premier mais le 4ème puisqu'il y a eu le renversement de Ferhat Abbas ; Président de l'Assemblée nationale, celui du GPRA que présidait le démantèlement du système de l'ALN/ANP que la puissance coloniale n'avait pas pu démanteler et l'étouffement dans l'œuf d'un projet de représentativité de chacune des 6 Wilayas au sein du pouvoir central. Hadj Djilani Mohammed, actuel premier secrétaire du parti parlant de la ligne politique du FFS dira «Nous nous inscrivons dans la continuité de la ligne tracée par feu DA El Hocine», en ajoutant «Face à un régime qui continue dans sa démarche autoritaire, le FFS milite et continuera de militer hier, aujourd'hui et demain, pour les libertés démocratiques et l'Etat de droit». Pour le FFS, selon son premier secrétaire «Face aux aspirations des Algériens et Algériennes d'asseoir une alternative démocratique, le pouvoir en place préfère une alternance clanique.» Dressant un tableau de la situation que traverse le pays, l'instance dirigeante du FFS note qu'«aujourd'hui, cette situation est marquée par beaucoup d'incertitudes autour de l'avenir du pays, c'est le flou total sur l'avenir politique, économique et social et même culturel du pays». Enfonçant le clou, l'orateur dira «La mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance, l'injustice dans la répartition des richesses du pays, ont amplifié la crise et engendré la dégradation du pouvoir d'achat des citoyens». Comme solutions à la grave crise qui sévit et que le FFS impute à une gestion unilatérale non participative des citoyens et non consensuelle, «une gestion qui approfondit les injustices, la hogra et le mépris» et face à cette situation «le FFS insiste sur le projet de mobilisation citoyenne, car c'est par la mobilisation qu'un rapport de forces pourra s'établir et contraindre le régime au dialogue pour changer le système actuel». Situant sa ligne politique, le FFS précise «notre camp est dans la société, dans son avenir et dans son devenir». Karim O.