«La réduction des pertes d'eau dans les réseaux de distribution peut contribuer à la préservation d'une ressource rare», a déclaré le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib lors de son passage hier au forum de la Radio nationale. Selon lui, «il s'agit du prochain défi que nous devons relever dans nos prochaines actions». Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La question de l'eau a été au centre d'un débat organisé par la Radio nationale chaîne 1, en présence du premier responsable du secteur, Hocine Necib. Ce dernier qui a passé en revue la situation de son secteur à travers «les différentes réalisations et les résultats positifs enregistrés», a évoque la question de la déperdition d'eau dans les réseaux de distribution. A ce sujet, il fera savoir que «la lutte contre la déperdition de l'eau est considérée comme le plus grand projet que nous avons entamé depuis quelque temps». A ce titre, il a reconnu que le taux de cette déperdition est de 30%, «que nous devons ramener à hauteur de 20% d'ici 2025». «Nous avons mis en place un plan de modernisation du réseau de distribution dans le but principal de mettre fin à ce phénomène. A ce sujet, nous avons ciblé lors de la première phase 40 villes pour un coût de 60 milliards de centimes. Avec ce rythme, en 2025, on ramènera cette déperdition à hauteur de 20%. Dans les pays les plus développés, les déperditions sont situées entre 12% et 15%», a-t-il expliqué. L'autre point évoqué lors de cette rencontre avec la presse était celui relatif aux dernières inondations qui ont frappé certaines wilayas du pays. A ce propos, Hocine Necib a tenu à indiquer que «grâce au vaste programme engagé par l'Etat, nous avons évité beaucoup de dégâts». «Il y a eu énormément d'investissements et aujourd'hui, nous devons passer à la vitesse supérieure, qui consiste à mettre en place une autre stratégie nationale de prévention. Il sera également mis en place un système d'alarme en associant les collectivités locales». Dans la foulée, l'invité du forum de la Radio nationale a indiqué que «l'opération d'assainissement de Oued Béni Azza se poursuit toujours et la même opération touchera un grand nombre d'oueds». Transition toute faite pour évoquer la question de la qualité de l'eau potable. Pour Necib, «il s'agit d'une eau saine à 100%, contrôlée quotidiennement par 1 500 scientifiques dans les domaines à travers 2 000 analyses pour la présence du chlore et 1 000 analyses pour les contrôles physicochimiques». Evoquant les réalisations de son département, le ministre de tutelle a déclaré que «notre pays dispose de onze stations de dessalement et nous avons réalisé depuis l'an 2000 jusqu'à aujourd'hui 60 barrages. Il y a une réelle dynamique du secteur de l'eau et nous devons maintenir cette dynamique». Enfin, l'invité du forum a situé «l'importance du service public», qui doit «faire face à toutes les sollicitations citoyennes». A. B.