Le secrétaire général du Front de libération nationale, Djamel Ould- Abbès a réuni, hier samedi, à l'hôtel Le Mouflon d'Or de Ben Aknoun à Alger, l'ensemble des responsables des mouhafedhs du parti, cent vingt au total. A l'ordre du jour, la préparation des élections portant renouvellement des membres du Conseil de la nation prévue début janvier prochain où quarante-huit sièges de sénateurs seront mis en jeu. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Pour rappel, les élections sénatoriales se déroulent en collège fermé, entre élus locaux de chacune des quarante-huit wilayas. Parti majoritaire, le FLN dispose en effet du plus grand nombre d'élus et, donc, déjà, du plus grand nombre de candidats potentiels. D'où la difficulté des arbitrages entre des centaines, voire des milliers d'ambitions. A la veille de chaque élection, la direction du parti sait qu'elle doit s'attendre à des remous et parfois à des déchirements entre militants à l'issue de la confection des listes de candidatures. D'où la nécessité d'une préparation minutieuse de cette opération. Visiblement, Ould-Abbès veut anticiper en rassurant : «Nous allons choisir nos candidats dans la transparence la plus totale. Et je vous le dis tout de suite, déjà : gare à la chkara (l'argent sale) !», lancera-t-il en direction des mouhafedhs. «Nous sommes au courant de certains agissements, ici et là, en prévision des sénatoriales. Mais que tout le monde soit rassuré. Nous ne laisserons personne agir à l'encontre de la ligne et des directives du parti». Pour le choix des futurs candidats du parti, la Direction nationale prévoit des primaires en interne. «Entre le 23 septembre et le 6 octobre, vous (les mouhafedhs, ndlr) devez accélérer l'opération de distribution des 20 000 cartes d'adhérents (…) A partir du 6 octobre, nous allons commencer à recevoir les chefs de bureaux des mouhafadhas à raison de quatre wilayas par jour (…) Mais d'ores et déjà, vous devez prévoir la tenues des assemblées générales, en présence des SG de kasmas. Chaque assemblée devrait etre supervisée par le mouhafedh. Les listes de candidatures seront ouvertes à tous, sans exception, avec, bien sûr, une priorité accordée aux militants qui ont toujours été fidèles au parti. Il faudrait également tenir compte du niveau d'étude du candidat car il s'agit tout de même du Conseil de la nation. Un sénateur doit légiférer, contrairement aux assemblées locales». De manière plus générale, le SG du FLN soulignera l'importance de cette élection partielle : «Comme vous le savez tous, dira-t-il, ces sénatoriales interviendront à seulement trois mois des élections présidentielles de 2019. Il s'agit d'étapes cruciales pour le pays et nous devons bien nous préparer et remporter l'une et l'autre de ces élections. Nul n'ignore que le candidat du FLN sera le futur président. Car le FLN, n'en déplaise à certains, et comme je ne cesse de le répéter, c'est l'Etat. C'est le parti du président !». Pour rappel, c'est lors d'une réunion similaire avec les mouhafedhs que le FLN avait, pour la première fois, appelé officiellement Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour un cinquième mandat. Un appel réitéré, dans les mêmes termes, par la déclaration finale de la réunion des mouhafedhs d'hier samedi qui, clairement, exprime le «soutien total et inconditionnel» des mouhafedhs à Abdelaziz Bouteflika. Et, surtout, «renouvelons notre appel pour Son Excellence le Président Abdelaziz Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête du pays». La déclaration des mouhafedhs exprime, par ailleurs, le soutien de ces dernier à l'actuelle Direction nationale et au Secrétaire général du parti. K. A.