Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a confirmé, hier, que les instructions adressées au Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, proviennent du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Pour Ould Abbès, les instructions visent à stopper une campagne de «lynchage» à l'encontre des opérateurs économiques qui ternit l'image de l'Algérie devant l'opinion publique nationale et étrangère. Réfutant avoir contesté les décisions de Bouteflika concernant le dédouanement des importations, Ould Abbes a déclaré, lors d'un point de presse organisé à l'issue d'une conférence du parti sur les élections locales, à l'hôtel «Le Mouflon d'or», que «quand le président de la République, président du parti également, parle, il n'y a plus de discussions et il n'y a plus de débat». «Nous, on exécute», tranche-t-il. Revenant sur la diffusion de l'instruction du Président, «rapportée par Ennahar Tv», plutôt qu'à travers les canaux de communication officiels de l'Etat, le SG du FLN a estimé qu'«il n'est pas nécessaire de diffuser les décisions présidentielles exclusivement par les sources officielles». Selon Ould Abbès, les récentes instructions du président représentent une «preuve» incontestable que c'est bel et bien Bouteflika qui gère le pays. «Il s'agit de la preuve indéniable qu'il y a un président de la République qui suit, décide et tranche. C'est lui le patron», a-t-il déclaré. «C'est lui qui donne les instructions, les orientations nécessaires, en dépit de tout ce qui se dit par certaines parties étrangères». «J'en suis témoin. Je vous jure que c'est Bouteflika qui gère le pays», a-t-il indiqué. Il a par la suite, rappelé le soutien du parti à Tebboune, soulignant que «Tebboune a été nommé Premier ministre par le président de la République. Tant que le Président lui fait confiance, on lui fait confiance». Ould Abbès qui s'est réuni avec les mouhafedhs et les présidents des commissions de transition, dans le cadre de la préparation des prochaines élections locales, les a instruits de se garder de tout propos sur l'échéance 2019, date de la prochaine élection présidentielle. S'agissant des candidatures, le SG du FLN prône «la démocratie et la transparence», en demandant aux mouhafedhs de laisser le choix aux militants. Mettant en garde contre la tentation du retour de certains élus impliqués dans les affaires de corruption et de justice, il rappellera que la date finale de la transmission des PV des assemblées générales électives à la direction nationale qui a un droit de regard sur les listes, est fixée pour le 6 septembre prochain. Ould Abbès s'est en outre félicité aussi de «l'engouement» suscité par le FLN qui, selon lui, enregistre des candidatures par milliers. Il a appelé les militants à faire «un travail de proximité et être à l'écoute des citoyens et de leurs préoccupations quotidiennes» car, selon lui, «les locales sont différentes des législatives qui sont des élections nationales pour désigner des hommes pour produire des lois, alors que la commune est la structure de base du pays». Revenant sur sa relation avec le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia , Ould Abbès a rappelé qu'il s'agit d'une relation amicale solide, basée sur le respect mutuel, assurant que le chef du RND est considéré par le FLN comme un «fort» allié stratégique. Enfin, Ould Abbès a pris la défense du ministre de la Santé, objet d'attaques médiatiques, suite au décès d'une parturiente à Djelfa. «Il a à peine deux mois à la tête du secteur, comment lui faire porter la responsabilité, alors que tout le monde connaît l'insuffisance du secteur de la santé. Le professeur Hasbellaoui a le soutien du FLN», a-t-il souligné.