Les prix des fruits et légumes continuent à frôler des seuils exorbitants. Les marchands se débrouillent toujours pour trouver des justificatifs. Pourtant, sur les étals des marchés, les prix affichés ne répondent à aucune logique. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La flambée des prix des fruits et légumes est toujours de mise. Presque aucun légume n'a été épargné. Hier, au marché T'nache de Belouizdad à Alger, les marchands évitaient d'ailleurs, d'afficher leurs prix exorbitants de peur de faire fuir d'emblée les clients. Ils préfèrent les prendre de court une fois devant leurs étals. La pomme de terre a justement renoué avec la hausse des prix. Elle est passée en quelques jours de 55 dinars le kilogramme à 85 dinars. Au grand dam des familles nombreuses qui ne pourront pas satisfaire leurs enfants accros de frites. L'indispensable tomate est maintenue depuis des semaines à 120 dinars. Au même prix, sont affichés le poivron, le piment, la courgette et le fenouil. Le concombre est cédé à 100 dinars le kilo, la laitue à 150 dinars, l'haricot vert à 160 dinars et l'haricot rouge à 250 dinars. La carotte et la carde vendues à 80 dinars et la betterave à 70 dinars sont les rares légumes qui sont plus au moins accessibles. Le navet qui a détenu la vedette durant les fêtes de l'Aïd avec 450 dinars le kilogramme, a connu ces derniers jours, une chute libre. Il a ainsi rejoint les quelques légumes accessibles en affichant 60 dinars le kilo. Les fruits ne dérogent pas à la règle. Au contraire, ils dépassent de loin les légumes. Ici, tous les prix proposés ont été arrondis. «Les prix des fruits rivalisent avec ceux des médicaments», plaisante Mohamed, la soixantaine passée. Avec sa plaisanterie, cet habitué du vieux marché T'nache tente de caricaturer les prix exagérés des fruits. En effet, la poire est cédée à 200 dinars le kilogramme suivie par les raisins et la figue proposés à 250 dinars. La nectarine est vendue à 280 dinars. Seule la pastèque qui est «liquidée » en cette fin de saison à 200 dinars la pièce. Elle a, pour rappel, été boudée pendant plusieurs semaines de peur d'être contaminée par le choléra en août et début septembre. Contrairement aux fruits et légumes, le poulet, lui, a enregistré une baisse de prix assez conséquente. Affiché à 280 dinars le kilogramme, le poulet éviscéré est, ainsi, accessible à, pratiquement, toutes les bourses. Cette viande répond ainsi à la loi de l'offre et de la demande. Après les mois caniculaires d'été où la prod0uction du poulet baisse considérablement, et les fêtes religieuses où l'offre augmente, le poulet est revenu aujourd'hui, à la normale. Ry. N.