Les prix des fruits et légumes continuent à défier toute logique. Ni la loi de l'offre et de la demande, ni les saisons n'ont eu raison de ces prix restés élevés toute l'année. Actuellement, la pastèque et le melon sont boudés de peur d'être contaminés par le germe provoquant le choléra. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour les consommateurs, les jours se suivent et se ressemblent. Les prix des marchandises affichés sur les étals des marchés n'ont pas bougé d'un iota à travers les différentes saisons. Ni la pluie, ni la grêle, encore moins les fortes chaleurs ne les ont affectés. Les seuls changements interviennent durant le mois de Ramadan et les deux fêtes de l'Aïd où ces prix connaissent des augmentations vertigineuses. Hier au marché T'nache de Belouizdad à Alger, les mêmes prix exagérés étaient affichés. Pour la plupart des légumes, le prix a été arrondi. La tomate, le poivron, le piment, le concombre, l'aubergine et la betterave sont vendus à 100 dinars le kilogramme. Le navet est proposé à 120 dinars et l'haricot vert à 160 dinars. Seules la carotte et la courgette sont en dessous des 100 dinars en affichant 80 dinars. Un prix qui reste tout de même élevé. Quant à la pomme de terre, son prix vacille entre 75 et 80 dinars le kilogramme. Selon les marchands, le tubercule manque sur le marché national. «En attendant la production d'El Oued, nous tournons actuellement avec uniquement la pomme de terre qui provient de Berine dans la wilaya de Djelfa et c'est insuffisant», explique Ahmed, marchand de légumes au marché T'nache. Côté volaille, là aussi, les prix sont maintenus à la hausse. Le poulet éviscéré est proposé à 360 dinars le kilogramme. Il maintient ainsi son prix depuis l'Aïd el-Adha. Pourtant, les grandes chaleurs de l'été commencent déjà à se dissiper ! La pastèque et le melon sont boudés sur les étals des fruits, la flambée des prix est une tradition. A peine les températures caniculaires baissaient que le prix de la banane est revu à la hausse. Ce fruit exotique est aujourd'hui cédé à 360 dinars le kilo. La nectarine, la pêche et la figue s'accordent sur le prix de 250 dinars. Suivent les raisins à 200 dinars puis la pomme à 150 dinars. La pastèque et le melon sont quant à eux, carrément aux abonnés absents. Sur les étals du vieux marché T'nache, point de ces deux fruits riches en eau. La maladie du choléra apparue dans certaines wilayas du pays depuis maintenant plus d'un mois, semble apparemment faire fuir les fans de la pastèque et du melon. En effet, nombreux sont les citoyens qui boudent ces deux fruits à cause de cette maladie. «Je n'achète plus les fruits qui sont en contact avec le sol tels que la pastèque et le melon. Je ne veux pas prendre de risques», témoigne Mohamed, retraité et habitué du marché T'nache. Ry. N.