Bien que plusieurs travailleurs de divers secteurs ont bien bénéficié récemment des augmentations du SNMG et de leurs salaires, la situation du simple retraité algérien, quant à lui, ne s'est toujours pas améliorée vu sa pension modeste qui ne peut s'adapter aujourd'hui au pouvoir d'achat de plus en plus détérioré. Dans ce cadre, les retraités appellent, par le biais de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), les pouvoirs publics d'agir avec la mise à niveau et la revalorisation de leurs pensions, notamment le relèvement du montant minimum de la pension à 100%, comme c'était le cas avant qu'il ne soit ramené à 75%. A cet effet, le secrétaire général de la FNTR, Smail Allaouchiche, a indiqué, hier, que les retraités demandent aux pouvoirs publics la mise à niveau des anciennes pensions par leur actualisation afin de stopper à la détérioration du pouvoir d'achat et le déséquilibre des conditions de vie et de protection socio-sanitaire. "Cette opération est réalisable par la restitution par l'Etat des 400 milliards DA, utilisés pour faciliter le départ de 400.000 travailleurs à la retraite proportionnelle, dans le cadre de l'ordonnance 97-13", a-t-il estimé, se référant au rapport de la commission exécutive fédérale élue au 4e congrès. M. Allaouchiche, qui intervenait lors de l'ouverture des travaux du 5e congrès de la FNTR, n'a pas omis de rappeler les revendications de la Fédération. De son côté, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a mis l'accent sur l'importance de la pérennité du système national des retraites, tout en soulignant que l'"Algérie est le seul pays au monde qui dispose d'un fonds de réserve de retraites et procède à la revalorisation annuelle des pensions, chaque mois de mai". M. Sidi Saïd, a toutefois, reconnu l'existence de certaines lacunes devant être discutées avec les pouvoirs publics, qui n'ont pas opposé de refus, a-t-il fait remarquer, et ce, dans le but d'améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs. Il a évoqué, ainsi, le problème de l'IRG qui sera traité avec les ministres du Travail et des Finances. "Nous n'avons pas été à la vitesse que vous souhaitiez, mais, quel que soit le cas de figure, vous devez bénéficier de l'aide du Secrétariat national de l'UGTA (...). Et nous sommes dans une démarche commune avec les pouvoirs publics", a-t-il ajouté. Il y a lieu de souligner que les participants à ce congrès devront installer, au cours des deux jours que dureront ces assises, cinq commissions, dont celles de la validation des mandats, des finances et de la rédaction de la résolution générale et de l'organique. Ils devront élire aussi la Commission exécutive nationale (CEN), composée de 81 membres, qui élira, à son tour, dans les prochains jours, le nouveau secrétaire général de la Fédération. Il est prévu, également, lors de ces travaux, la lecture des rapports des congrès régionaux Est, Ouest et Centre.