Julen Lopetegui, c'est fini : limogé lundi par le Real Madrid, le technicien basque était le 12e entraîneur à diriger le club merengue en 15 ans de présidence de Florentino Perez (2000-2006 et depuis 2009), qui a choisi l'Argentin Santiago Solari pour assurer l'intérim. Vicente del Bosque (novembre 1999-juin 2003) Arrivé à la présidence en 2000 avec un programme visant à recruter des stars comme Luis Figo, Zinédine Zidane ou le Brésilien Ronaldo, Florentino Pérez remercie le placide Vicente Del Bosque, jugé pas assez «galactique» en 2003. Soit quelques jours seulement après un titre de champion d'Espagne et un an après la conquête de la Ligue des champions 2002.
Carlos Queiroz (juin 2003-mai 2004) Le Portugais, ex-adjoint d'Alex Ferguson à Manchester United, ne parvient pas à voler de ses propres ailes : après des débuts prometteurs, le Real finit quatrième en Liga et est surpris par Monaco en quarts de finale de C1.
José Antonio Camacho (mai 2004-septembre 2004) Connu pour n'être resté que 22 jours en poste lors de son premier passage au Real en 1998, Camacho revient à l'été 2004. Mais l'ancien sélectionneur de l'Espagne ne reste pas beaucoup plus longtemps : il est démis dès septembre après une défaite de 3-0 contre le Bayer Leverkusen en C1.
Mariano Garcia Remon (septembre 2004-décembre 2004) L'adjoint de Camacho est propulsé en première ligne au moment du départ de ce dernier. Son mandat dure à peine trois mois. Vanderlei Luxemburgo (décembre 2004-décembre 2005) L'expérimenté Brésilien reste en poste pendant une année. Il peine, néanmoins, à rééquilibrer une équipe où abondent les talents offensifs et finit par être limogé après un clasico remporté 3-0 par le FC Barcelone au stade Bernabeu.
Juan Ramon Lopez Caro (décembre 2005-juin 2006) L'entraîneur de la réserve merengue est promu après la destitution de Luxemburgo et c'est le dernier technicien nommé lors du premier mandat de Florentino Pérez, lequel démissionne en février 2006. Entre 2006 et 2009, l'Italien Fabio Capello (2006-2007), l'Allemand Bernd Schuster (2007-2008) et l'Espagnol Juande Ramos (2008-2009) se succèdent sur le banc.
Mauricio Pellegrini (juin 2009-mai 2010) Pérez revient aux commandes en 2009 et il nomme le Chilien pour superviser la nouvelle équipe «galactique» qu'il édifie autour de Cristiano Ronaldo. Mais une humiliation en Coupe du Roi contre le modeste club d'Alcorcon (4-0), une élimination face à Lyon en huitièmes de C1 et une deuxième place en Liga écourtent le séjour de Pellegrini.
José Mourinho (mai 2010-juin 2013) Face à un Barça triomphant, Pérez s'en remet au «Special One». Avec une Liga (2012) et une Coupe du Roi conquises (2011) en trois ans, l'ère Mourinho est l'une des plus longues de la présidence Pérez, mais aussi l'une des plus orageuses: vestiaire divisé, ambiance irrespirable, public électrisé, jusqu'au départ du Portugais.
Carlo Ancelotti (juin 2013-mai 2015) Diplomate et pacificateur, l'affable Ancelotti décroche la 10e C1 du club, attendue depuis 2002. Mais l'Italien ne survit pas à une seconde année achevée sans trophée majeur.
Rafael Benitez (juin 2015-janvier 2016) Souffrant de la comparaison avec Ancelotti, Benitez ne parvient pas à se concilier les cadres de l'effectif et un clasico perdu 4-0 face au Barça scelle son destin. Il est remplacé après six mois par Zinédine Zidane, alors entraîneur de la réserve.
Zinédine Zidane (janvier 2016-mai 2018) Zidane, lui, fait peu à peu taire tous les sceptiques et quitte le Real en ayant ajouté plusieurs lignes à son palmarès, notamment en Ligue des champions avec trois sacres d'affilée, une réussite inédite pour un entraîneur. «J'aurais aimé le convaincre» de rester, dit Pérez, sans succès : «ZZ» se retire en pleine gloire.
Julen Lopetegui (juin 2018-octobre 2018) Ex-sélectionneur de l'Espagne, Lopetegui arrive auréolé de son bon parcours avec la Roja, malgré un limogeage surprise à la veille du Mondial-2018 pour avoir négocié avec le Real dans le dos de sa fédération. Contraint de reconstruire en urgence une équipe privée de son buteur Ronaldo, parti à la Juventus, il échoue et finit par être limogé après une humiliation 5-1 à Barcelone. L'Argentin Santiago Solari, technicien de la réserve, assure l'intérim.