Initiée, il y a quelques mois, par la wilaya de Boumerdès, avec l'appui du ministère de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, à titre expérimental dans cette région, la construction groupée de l'habitat rural tarde à se lancer. «Nous attendons que les communes expriment leurs plans pour lancer cette opération de la wilaya de Boumerdès», nous a déclaré, il y a quelques jours, le directeur du logement de cette wilaya, lors de la cérémonie de distribution de 440 aides à la construction rurale (700 000 DA chacune). Cette formule (construction groupée) a, en effet, plusieurs avantages. En plus de son utilité dans la lutte contre l'exode rural, elle créera des petites communautés humaines rurales. Elle atténuera, par ailleurs, grandement le coût de la construction, de l'installation des réseaux, des aménagements urbains et des accès. Les terrains qui seront récupérés de l'éradication des chalets installés dans le secteur rural étaient ciblés pour l'implantation de ces petits villages. D'ailleurs, la formule a été proposée, par le chef de la daïra de Baghlia, aux occupants des chalets de la commune de Sidi-Daoud. Les familles destinataires de la proposition hésitent toujours. Au lieu d'attendre un relogement qui tarde à venir à cause du manque de terrains non agricoles dans cette municipalité à vocation agricole, l'Etat est disposé à leur fournir un terrain viabilisé et une aide de 700 000 DA à chaque foyer. Il est peut-être temps que les autorités prennent en charge cette affaire pour convaincre les familles de Sidi-Daoud ou d'ailleurs d'opter pour cette formule afin d'atténuer un tant soit peu la pression sur la demande de logement. Abachi L.