A Thénia ex-Menerville, Tizi Naït Icha pour l'Histoire de la région de Boumerdès, la pratique sportive se meurt à petit feu. Pourtant cette localité, l'une des plus anciennes municipalités de la région du centre du pays était, il n'y a pas si longtemps, une place forte du sport comme les arts martiaux, le handball et un peu le football. Durant les moments les plus dramatiques de la décennie noire, les associations et les clubs locaux ont réalisé des performances et ramené des résultats positifs pour le prestige de la commune et de la wilaya. Présentement, les acteurs du sport de Tizi Naït Icha sont absents sur le terrain ou du moins ce qui reste de terrain. De son côté, Djamel Zebdi, DJS de la wilaya reconnaît que la fermeture de la salle omnisports de Thénia est lourdement handicapante pour la pratique du sport dans la municipalité. C'est évidemment les jeunes menervillois qui en payent le prix. Et pour cause, l'endroit qui a été le plus utile aux sportifs de la municipalité est fermé depuis 2012. C'est le seul endroit où se pratiquaient les sports collectifs et individuels par le biais des associations et clubs. Les ennuis de cette salle ont commencé en 2003 à la suite du séisme. Elle a subi des dégâts, mais vite réparés. Mais le glissement du terrain en aval de cette salle a obligé les autorités à la fermer. S'agissant des causes de ce glissement de terrain, chacun y va de son explication. «C'est parce que l'on a coupé des arbres (des eucalyptus ndlr) situés en contrebas de la salle que le terrain s'est fragilisé parce que l'eau n'est plus absorbée par ces arbres», nous a affirmé un jeune du quartier qui a, en outre, précisé que les conduites des eaux usées étaient défectueuses laissant se déverser, en amont de la salle, des eaux usées. Pour y remédier et renforcer les assises de cette salle, deux opérations ont été inscrites. Les travaux consistaient à ériger deux murs de soutènement. L'une a été réalisée. Lorsque la commune a entamé la seconde, un citoyen s'est mis de la partie pour attaquer la municipalité en justice et lui réclamer, dit-on, 3 milliards de centimes. Mais alors que font les services juridiques et les avocats de la commune, de la daïra et même ceux de la wilaya ? Il faut tout de même noter que ce n'est pas uniquement le problème de la salle qui handicape le développement du sport dans la commune. La conjoncture sociopolitique qui prévaut dans la région ou dans le pays et la financiarisation du sport, en général, ne sont pas faites pour encourager la masse des jeunes à pratiquer le sport. Abachi L.