Une campagne d'information pour expliquer à la société le projet de réorganisation du baccalauréat, devant entrer en vigueur à partir de 2020, sera lancée dans les prochains jours, a annoncé hier la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. Dans un entretien à l'APS, la ministre a précisé que «la campagne d'information sur le projet de réorganisation du baccalauréat sera lancée au cours du 1er trimestre de l'année scolaire 2018-2019 pour expliquer son contenu à la société», faisant état de la tenue de «tables rondes et de conférences en associant toutes les catégories à ce débat pour formuler des propositions». A ce propos, Mme Benghabrit a évoqué «un consensus avec le partenaire social (syndicats et associations de parents d'élèves) sur la réduction des jours d'examen de 5 à 3 jours», indiquant que l'objectif principal est «le confort de l'élève». Elle a ajouté qu'il a été convenu, également, l'inclusion de l'évaluation continue en 2e année secondaire et 3e année secondaire, faisant savoir que les matières d'éducation islamique et d'histoire feront partie des épreuves écrites du baccalauréat. Concernant les autres matières, la ministre a indiqué que «certaines seront incluses dans l'évaluation continue à partir de la 2e année secondaire avec la pondération nécessaire entre les matières. La moyenne du baccalauréat comprendra ainsi la note de cette évaluation continue (pour chaque matière) et celle des épreuves écrites de l'examen. Les épreuves du baccalauréat se dérouleront en 3 jours au lieu de 5», a-t-elle détaillé. Soulignant que les épreuves du baccalauréat 2019 seront «les mêmes que celles des années précédentes», Mme Benghabrit a précisé que cette campagne et ce débat ouvert à la société visent d'abord à informer pour procéder à la réorganisation du baccalauréat à partir de la session de 2020». A propos du système d'évaluation des cadres et parmi les principaux indicateurs définis, la ministre a cité l'évaluation administrative, pédagogique, relationnelle et de prospective, outre la disponibilité permanente requise pour les fonctionnaires exerçant des fonctions et postes supérieurs. Ces postes exigent «la neutralité du responsable qui constitue un élément-clé, en matière de pilotage des établissements, entre autres», a-t-elle affirmé. Selon la première responsable du secteur, «l'évaluation des responsables au niveau local ne se référera pas uniquement aux résultats obtenus aux examens scolaires, mais sur également d'autres critères introduits dans le système national d'évaluation en cours d'élaboration, dont les efforts et le dynamisme du responsable visant à trouver des solutions aux situations difficiles, voire complexes auxquelles est confronté par exemple le directeur de l'établissement éducatif». A cela s'ajoutent, a-t-elle poursuivi, d'autres critères qui concernent «l'ouverture de classes spéciales pour les enfants aux besoins spécifiques, l'intérêt accordé par le directeur à cette catégorie, son engagement à introduire des activités culturelles, artistiques et sportives, et à mobiliser l'équipe pédagogique pour construire un climat scolaire propice aux apprentissages». Elle a ajouté que l'objectif n'était pas l'évaluation en soi mais l'autoévaluation, de façon à ce que le responsable ait un «baromètre personnel» pour reconnaître ses points faibles et œuvrer à leur résolution. Mme Benghabrit a appelé, dans ce cadre, à l'implication du partenaire social dans la formation et à la garantie d'une rentrée sereine. Evoquant le partenaire social en tant que «partie prenante de l'équation pédagogique», la ministre a rappelé que son secteur avait invité les syndicats et les associations de parents d'élèves à toutes les rencontres organisées par le ministère avec les responsables du secteur dès la rentrée scolaire, exprimant le souhait que cette année scolaire puisse se dérouler dans «le calme et le respect du droit à la préservation des apprentissages de façon continue». Elle a relevé, à ce sujet, qu'elle a tenu plusieurs rencontres avec le partenaire social depuis le 10 septembre dernier, estimant qu'«il est temps que les syndicats se mobilisent dans le processus d'amélioration du système éducatif». Mme Benghabrit a tenu à remercier, à cet égard, les parents d'élèves et, particulièrement, la Fédération nationale des associations de parents d'élèves (Fnape) et l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE), pour «les efforts d'accompagnement, menés en vue de contribuer à créer un climat scolaire adéquat». S'agissant du dossier de la promotion, la première responsable du secteur a annoncé l'organisation d'un examen professionnel pour la promotion des enseignants qui se tiendra le 15 janvier 2019 pour 40 894 postes. Elle a, également, affirmé qu'un concours national pour le recrutement externe des enseignants sera organisé après l'expiration du délai fixé pour l'exploitation de la plate-forme numérique de recrutement des enseignants des cycles moyen et secondaire. APS