La réorganisation du Baccalauréat qui sera effective à partir de la session de 2020 va faire l'objet d'une campagne d'information pour en expliquer le contenu et garantir à l'opinion publique des informations vraies et fiables sur ce projet. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a fait état dans un entretien à l'APS, de la tenue, dès le premier trimestre de l'année scolaire 2018/2019, de «tables rondes et de conférences en associant toutes les catégories à ce débat pour formuler des propositions». A ce propos, Mme Benghabrit a évoqué «un consensus avec le partenaire social (syndicats et associations de parents d'élèves) sur la réduction des jours d'examen de cinq à trois jours», indiquant que l'objectif principal est «le confort de l'élève». Elle a ajouté qu'il a été convenu, également, l'inclusion de l'évaluation continue en 2ème et 3ème année secondaire, faisant savoir que les matières d'éducation islamique et d'histoire feront partie des épreuves écrites du Baccalauréat. Concernant les autres matières, la ministre a indiqué que «certaines épreuves seront incluses dans l'évaluation continue à partir de la 2ème année secondaire avec la pondération nécessaire entre les matières. La moyenne du Baccalauréat comprendra ainsi la note de cette évaluation continue (pour chaque matière) et celle des épreuves écrites de l'examen. Dans l'immédiat, les épreuves du Baccalauréat 2019 seront «les mêmes que celles des années précédentes», a précisé Nouria Benghabrit. En décembre dernier, en marge d'une conférence qu'elle a présentée devant les étudiants de l'Ecole nationale d'administration (ENA), la ministre avait déclaré à la presse, que le dossier de la révision de l'examen du baccalauréat était «fin prêt» et qu'il serait soumis au gouvernement «en temps opportun». Elle avait ajouté que les propositions contenues dans ce projet ont été préparées avec les différentes instances institutionnelles et partenaires sociaux (syndicats, associations de parents d'élèves). A la même occasion, la ministre avait fait savoir que le débat porte sur les différents aspects du baccalauréat, comme les matières des différentes filières, les matières dites complémentaires, les types d'épreuves, la durée et le nombre d'épreuves par jour, ainsi la méthode de correction et de notation, la conception et la réalisation des sujets d'examens, la place de l'évaluation continue et sa valorisation, le système de coefficients ainsi que le principe de la mise en œuvre graduelle de la réforme. Plus récemment, en juillet, la ministre avait tenu à préciser qu'il s'agit, non pas d'une refonte totale du bac mais de son réaménagement envisagé à partir de la remarque émanant de la société à propos de la longueur de la durée des épreuves (cinq jours). La ministre faisait déjà savoir qu'il y avait un consensus consistant à n'exclure aucune matière et à agir sur les modalités d'examen pour ces matières (prendre en ligne de compte le contrôle continu sur deux années pour valoriser les efforts faits durant cette période). Le choix, avait insisté la ministre, n'est pas d'aller vers des examens anticipés mais de prendre en compte toutes les matières au niveau de la 2ème AS puis, au niveau de la 3ème AS, et prendre en compte les matières complémentaires qui sont différentes selon les filières. Les rumeurs qui ont entouré ce réaménagement, avait amené le ministère de l'Education à réaffirmer que dans le projet final, résultant du travail d'une commission ministérielle, les matières d'histoire et des sciences islamiques sont maintenues au niveau des épreuves écrites du Bac. Sur le volet pédagogique, l'évaluation en permanence de l'élève à partir de la deuxième année secondaire englobant toutes les matières sans exception, fait partie des outils pédagogiques suggérés en vue d'accompagner la réduction de la durée de l'examen. Par ailleurs, dans sa déclaration à l'APS, la ministre a évoqué le système d'évaluation des cadres et ses principaux indicateurs dont l'évaluation administrative, pédagogique, relationnelle et de prospective, outre la disponibilité permanente requise pour les fonctionnaires exerçant des fonctions et postes supérieurs.