Les 34 km de l'autoroute est-ouest, faisant partie du dernier tronçon, long de 84 km, en cours de réalisation par l'entreprise chinoise Citic-construction, ne seront pas livrés comme annoncé, tambour battant, par le ministère des travaux publics et des transports, et ce, avant la fin de l'année, soit le 31 décembre prochain. C'est le constat, irrévocable, fait par les autorités locales lors de la visite d'inspection effectuée mardi dernier, pour constater de visu l'avancement des travaux, le long de l'itinéraire dudit tronçon. «Il est évident, compte tenu de plusieurs contraintes et contingences, dont en particulier les intempéries, que les 34 km sur les 84 km du dernier tronçon de l'autoroute ne seront pas livrés avant le 31 décembre 2018. Certes, les travaux avancent à un rythme soutenu, mais nous ne voulons pas faire dans la précipitation dans l'exécution de ce projet crucial qui peut engendrer des erreurs et influer négativement sur la qualité de ce projet d'envergure nationale, maghrébine et mondiale. Un projet, faut-il le rappeler, qui doit être réalisé selon les normes requises et qui permettra, une fois mis en fonctionnement, un essor considérable pour toute la wilaya d'El Tarf et les wilayas limitrophes. Le développement tous azimuts de la wilaya sera boosté», indiquera, le wali d'El Tarf, M. Belkateb Mohamed, qui ajoutera que «l'entreprise est dans les délais contractuels. Le projet sera achevé dans les temps impartis, à savoir au cours du deuxième semestre de l'année prochaine». Interrogés, des responsables de l'ADA (l'algérienne des autoroutes) ont affirmé que le taux de réalisation est de 75%. Par ailleurs, le wali d'El Tarf a inspecté, durant la même journée, d'autres infrastructures de base dont entre autres, le projet d'aménagement de la ZAC d'El Matroha sis dans la commune d'El Tarf, l'unité principale de la protection civile qui accuse un grand retard (6 années) pour son achèvement, le nouveau pôle universitaire et le dédoublement de la route nationale n°44 sis dans la commune de Aïn El Assel. Le commis de l'Etat a été stupéfait et abasourdi par les arguments et justificatifs avancés par les responsables concernés par le suivi desdits projets. «Incontestablement, il y a manque de maîtrise des maîtres d'œuvres et des maîtres d'ouvrage dans la réalisation des projets. C'est inconcevable que des projets accusent de tels retards», martèlera, avec dépit et rage, le wali; ce qui indique qu'il y a anguille sous roche et que des complicités pourraient exister entre les entreprises et les organes de suivi, au détriment des deniers publics. Quoi qu'il en soit, les sorties du premier responsables sur le terrain ont permis de lever le voile sur des pratiques malsaines et irresponsables dans la gestion des projets qui ont un impact direct sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Le mercantilisme fait et continue son œuvre de ravages dans la wilaya d'El Tarf. La normalisation de la gestion au niveau des structures administratives n'est pas pour demain et prendra, certainement, encore du temps. Daoud Allam