Preuves écrites et chiffrées en main des perturbations, troubles, tentatives de sabotage, manipulations, instabilité du niveau de production, agressivité de la concurrence, accusations mensongères au bon renom de son label en main, la rigueur dans la gestion, le contrôle de la qualité, le P-dg de l'entreprise publique économique Complexe sidérurgique El-Hadjar était tout feu, tout bois lors de la conférence de presse qu'il a animée dimanche. Entouré de ses proches collaborateurs, ce cadre dirigeant ne s'est pas arrêté à la perception de la gestion de son entreprise, où activent plus de 5 000 salariés tous statuts confondus, avant, durant et après les 15 années de partenariat avec les Indiens d'ArcelorMittal. Il est allé loin chercher les preuves des tentatives de nuisance de ces faux partenaires étrangers qui avaient tout fait pour faire du fleuron algérien de la sidérurgie un cimetière de ferraille. Pis, ce même partenaire économique avait intégré dans ses rangs des ex-syndicalistes. Ils avaient pour mission la désinformation, les perturbations socioéconomiques et le soutien de l'Indien dans toutes ses décisions y compris celles des acquisitions injustifiées à coups de milliards de dinars ou l'équivalent en monnaies étrangères. Les onze dossiers actuellement sous enquête interne remis aux éléments de la brigade de recherches de la Gendarmerie nationale à Annaba représentent de nombreux facteurs d'inculpation pour atteinte à l'économie nationale avec la complicité d'agents étrangers. N'est-ce pas le cas pour le démontage de la cokerie et sa mise au rebut, des contrats des bleus de travail, celui de la location du matériel logistique et bien d'autres faits aussi accablants les uns que les autres. Pour la deuxième phase de la réhabilitation de ses installations de production, les cadres dirigeants de l'entreprise publique économique Complexe sidérurgique Sider El-Hadjar ont préparé un plan d'investissement de plusieurs dizaines de milliards de dinars. Il en sera ainsi des 60 milliards de DA à investir en deux phases. La première porte sur la mise en place d'une station d'épuration des eaux usées, la deuxième engagée en mars 2018 de plus de 46 milliards DA intéresse des actions ayant pour base des axes stratégiques tels que la consolidation et l'amélioration des installations. Cette deuxième phase permettra la réhabilitation de la cokerie que, quelques années avant son départ pour rupture du contrat de partenariat, l'Indien ArcelorMittal avait décidé de mettre au rebut. C'est ce qu'il se préparait à appliquer pour la centrale à oxygène. A la récupération de ces deux installations dans le cadre de la deuxième phase du programme de réhabilitation, s'ajoute le laminoir, la modernisation des deux aciéries, des trois laminoirs de produits plats, un laminoir de produit long ainsi que la réorganisation du matériel de transport et de maintenance. Dans sa déclaration, le P-dg Chamseddine Maâtallah a indiqué que l'objectif fixé pour 2021 est d'atteindre 1,1 million de tonnes/an de fonte et 600 millions de tonnes/an de billettes. Il a ajouté qu'en termes de produits finis, la réhabilitation des installations de production tel que prévu dans les deux phases permettra d'atteindre 1,1 million de tonnes/an en produits finis de 2018 à 2021. Dans son approche des perspectives qu'il s'est fixé de matérialiser, Chamseddine Maâtallah a parlé d'investissement pour la réalisation d'une aciérie de niveau mondial avec une bonne maîtrise de la technologie, que son entreprise évitera à l'avenir de recourir aux entreprises privées pour acquérir le nécessaire en besoins à ses activités. Le recrutement figure également au tableau des aspirations de la DG de Sider. Outre les 1 166 agents recrutés dans le cadre du CDD ou CTA, les 150 ingénieurs et techniciens et les 450 postes à pourvoir courant 2019, il y a la formation continue qui sera dispensée à quelque 3 600 agents. A. Bouacha