Les syndicalistes réunis hier au siège du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) à Garidi, à Alger, comptent organiser un sit-in le 12 décembre prochain sur l'esplanade de l'UGTA, place du 1er-Mai à Alger. Mot d'ordre : demander le départ du secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, et la dissolution de ses instances dirigeantes. Le secrétaire général du SAP, Lounès Ghachi, meneur de ce mouvement de «redressement», s'appuie, a-t-il indiqué, sur les syndicalistes du SAP, des mécontents de l'UGTA et autres travailleurs qui ne croient plus en la direction actuelle de la centrale syndicale. «L'appel est destiné à tous les travailleurs. Nous pensons que l'actuelle direction de l'UGTA nuit aux intérêts de la classe ouvrière, et nous poursuivrons nos rassemblements chaque mercredi à compter du 12 décembre jusqu'à ce que Sidi Saïd parte», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Sidi Saïd a bradé toutes les luttes des syndicalistes en s'alliant avec le patronat. Nous sommes un syndicat autonome qui n'est pas lié organiquement à l'UGTA mais, nous dénonçons l'actuelle direction de la centrale syndicale parce que c'est l'interlocuteur du gouvernement à la faveur des réunions tripartites. Elle tue toute revendication des travailleurs en se positionnant du côté du gouvernement et du patronat.» Notons, enfin, que ce mouvement a été enclenché le 8 novembre par un communiqué de presse appelant à la mobilisation. Il passe à l'action en organisant des sit-in. A la question de savoir si le SAP est en mesure d'en découdre avec les alliés de Sidi Saïdi, à l'UGTA, Lounès Ghachi a eu cette réplique : «Qu'il essaie de mobiliser !» L. H.