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«L'enjeu n'est pas la succession de responsables ou de personne»
MESSAGE DE BOUTEFLIKA AUX WALIS :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 11 - 2018

Abdelaziz Bouteflika lance sa propre campagne électorale. A moins de cinq mois de la présidentielle d'avril 2019, le patron d'El-Mouradia a adressé, hier, un message aux participants à la rencontre gouvernement-walis et, bien sûr, à la nation, où il a dévoilé clairement son intention de briguer un cinquième mandat. Mieux, il dénonce même ceux qui en doutent.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Dans un discours particulièrement musclé et lu en son nom par le secrétaire général de la présidence de la République, Haba El Okbi, à l'occasion de la rencontre gouvernement-walis, hier, au Palais des Nations à Club-des-Pins, Bouteflika lancera cette phrase lourde de sens : «Si certains réduisent les enjeux du présent et de l'avenir au changement et à la succession des responsables et des personnes, et entreprennent, pour des raisons obscures, de propager cette idée, vous savez, vous qui êtes sur le terrain, à relever au quotidien les défis sécuritaires et socioéconomiques, que l'enjeu est beaucoup plus grand.»
L'enjeu, expliquera Bouteflika, reste, comme en 2004, en 2009 et en 2014, le même : «La stabilité.» Dans son discours de ce mercredi, il a dressé, comme à l'occasion de son discours à l'occasion du 1er Novembre, son propre bilan en vingt ans de pouvoir, mais, cette fois, en haussant le ton, en proférant des dénonciations et des mises en gardes ! « Est-il normal, dira-t-il, que la stabilité de notre pays soit ciblée par des cercles de prédateurs et de cellules dormantes qui s'acharnent à attenter à sa crédibilité et à la volonté de ses enfants.»
Plus crument encore, Bouteflika ajoutera que «les manœuvres politiciennes que nous observons à l'approche de chaque échéance cruciale pour le peuple algérien sont la preuve tangible de ces intentions inavouées, qui s'éclipsent dès que notre valeureux peuple leur tourne le dos.» Il parle, ici, des élections d'avril avec, immédiatement après, cette instruction aux walis : «Il est de votre devoir, mesdames et messieurs les walis et les élus, de faire montre de vigilance et de vous attacher à permettre au peuple d'exercer sa souveraineté et de poursuivre son œuvre.» En d'autres termes, seule l'urne tranchera sur son avenir politique.
Et rien d'autre. Exactement comme dans cette même situation, à savoir l'état de santé qui était le sien en 2014. Ceci dit, de qui parle Bouteflika lorsqu'il use des termes «prédateurs», «cellules dormantes» ? De l'opposition classique ? Pas si sûr ! «Les aventuristes, accuse encore Bouteflika, qui font dans la promotion de la culture de l'oubli, du déni et de la négation ne sauront jamais des forces de construction et d'édification. Bien au contraire, ils dissimulent les faucilles du massacre, qu'ils n'hésiteront pas à utiliser pour basculer le pays dans l'inconnu.»
En tout cas, l'autre message, ici, est à peu près ceci : Moi ou le chaos ! A sa manière, Bouteflika confirme qu'il est bel et bien candidat à sa propre succession. Davantage, lorsqu'il ajoutera que «ce que nous avons accompli jusqu'à présent (depuis 1999, Ndlr) n'est qu'une étape dans un long processus. Oui, de nombreux défis nous attendent et nous ne pouvons, après toutes ces réalisations, nous attarder sur des thèses pessimistes et défaitistes, qui n'ont d'objectif que de freiner notre marche».
Bouteflika ne pouvait pas également être plus clair, lorsque il parlera carrément de ses projets à venir. «Certes, dira-t-il, en effet, nous avons réalisé beaucoup de travail, notamment durant les deux décennies où nous sommes parvenus à améliorer l'ensemble des indicateurs fondamentaux de développement. Néanmoins, nous nous apprêtons, dans l'étape à venir, à aller vers un processus dont les enjeux sont le défi de la qualité, l'efficacité économique et l'intégration du développement durable.»
Dans ce même discours, Bouteflika donnera même son vrai contenu au terme à la mode depuis quelques mois chez les partis et les organisations du pouvoir : «La continuité.» Il dira, à cet effet, comme pour répondre aux «appels» émanant du FLN, RND, TAJ, UGTA, FCE, etc. : «Nous continuerons nos efforts car nous sommes convaincus que nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère avec de nouvelles priorités et des orientations différentes.»
L'homme fort d'El-Mouradia parle donc d'avenir, de sa nouvelle feuille de route qui équivaut, dans le contexte de ce discours, un programme électoral. «Nos concitoyens ne sont découragés ni par les défis ni par les enjeux auxquels ils sont confrontés, mais par les manœuvres infâmes et les manigances dans lesquelles certains se positionnent en spectateurs ou en conspirateurs, malgré qu'elles ciblent notre peuple et pays. Face à ces attitudes inacceptables, il incombe à chacun d'assumer sa responsabilité et de s'engager pleinement dans les options politiques et économiques nationales ou d'en sortir définitivement. L'ère des demi-mesures est révolue.» La phrase est lourde de sens car, le «ou en sortir définitivement» sous-entend que Bouteflika s'adresse, là, à des parties ou des personnes se trouvant à l'intérieur du pouvoir.
K. A


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