La tricherie aux examens continue � prendre de l'ampleur, c'est un ph�nom�ne qui inqui�te de plus en plus la famille de l��ducation, du moins ses membres les plus consciencieux. �On est souvent confront�s � des tentatives de fraude en salle d�examen�, nous d�clare un professeur de technologie. Selon lui, les enseignants assistent, impuissants, � l'�mergence de ce fl�au, qui puise sa force dans la complicit� de certains parents. Ce mal gagne du terrain pour atteindre m�me les �l�ves les plus studieux. D�apr�s quelques enseignants de la ville de Guelma, �certains �l�ves ne fournissent plus d�efforts durant l�ann�e scolaire, ils recourent le jour de l�examen � des moyens de tricherie tr�s sophistiqu�s�. Il s�agit, selon eux, d�une g�n�ration qui n�est pas � court d�id�es. Les �l�ves ont modernis� leurs techniques de fraude, ils utilisent le t�l�phone portable (SMS ou communication discr�te par micro oreillette), et les fausses copies. Cette ann�e, certains professeurs charg�s de la surveillance au niveau des centres du bac nous ont exprim� leur d�sarroi face � certaines situations : �Les toilettes �taient pratiquement prises d'assaut par des candidats ind�licats, pr�textant des besoins pressants, et en prenant tout leur temps. Vraisemblablement, ils utilisent ces lieux d'aisance pour �changer et consulter en toute qui�tude des documents, puisqu�on a pu constater de visu que le parterre des WC �tait parsem� de feuilles de papier.� N�anmoins, certains cas de fraude sont trait�s silencieusement par les enseignants, il s�agit l� d�une attitude qui encourage les tricheurs � s�aventurer davantage. Mais, et en d�pit de la r�glementation en vigueur et de la fermet� pr�n�e par la direction de l��ducation, ce fl�au qui devient presque un droit ne cesse de progresser en l'absence d�une prise de conscience imm�diate et collective. Au rythme o� vont les choses, la qualit� de l�enseignement se trouve s�rieusement menac�e.