L�Alg�rie s�est engag�e dans le cadre des objectifs du mill�naire � r�duire le taux de mortalit� infantile � l�horizon 2015. Y arrivera-t-elle ? Les sp�cialistes sont optimistes mais avertissent que la t�che sera ardue au regard des nombreuses lacunes � combler. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - M�me si elle enregistre une am�lioration au file des ann�es, la mortalit� infantile continue d�inqui�ter les sp�cialistes. Ce n�est pas tant le taux qui se situe aux alentours de 29,8 pour mille qui les inqui�te mais l��cart existant entre les moyens mis en �uvre et les r�sultats obtenus. Le professeur Lebane, coordinateur du programme national de p�rinatalit� et n�onatologie, a expliqu� hier au forum d �El Moudjahid qu�entre 2000 et 2008, l�Alg�rie a gagn� des points mais que, malheureusement, la mortalit� ne diminuait pas au rythme voulu. Il explique que 80 % des d�c�s concernent les nouveaux-n�s et que la mort survient dans 50 % des cas 24 heures apr�s la naissance. Si les villes du Sud enregistrent les taux les plus �lev�s, certaines wilayas sont concern�es par des taux record bien au-dessus de la moyenne nationale. Et ce ne sont pas les villes les plus recul�es qui figurent sur cette liste, puisqu�on y trouve Alger, Annaba, Oran et Constantine. Au total, elles sont 24 wilayas � d�passer la norme nationale. Les causes de ces d�c�s sont souvent dues � une infection materno-f�tale, � une pr�maturit� ou � une asphyxie. Le Pr Lebane pointe du doigt l�insuffisance de la formation des p�diatres et plaide pour la mise en place d�un service de n�onatologie r�pondant aux normes dans tous les h�pitaux car, dit-il, aucune politique de n�onatologie ne peut �tre efficace sans une formation ad�quate. Il propose pour tirer les r�sultats vers le haut, de renforcer le programme national de p�rinatalit�, de mettre en conformit� toutes les structures n�onatales, de mettre en place un Samu n�onatal, de g�n�raliser la m�thode kangourou et de limiter les transferts inutiles des nouveaux- n�s. Ce n�est qu�� ce prix que l�Alg�rie r�ussira peut-�tre l�examen en 2015 en faisant passer son taux de mortalit� infantile de 29,8 pour mille � 18,6 pour mille. N. I. D�CLARATIONS DES NAISSANCES Contradictions entre le m�dical et le juridique Le professeur Lebane, coordinateur du programme national de p�rinatalit� et n�onatologie, a plaid�, hier, pour la r�vision de la loi r�gissant les d�clarations des naissances. Il a expliqu� qu�il existait un d�calage entre la d�finition m�dicale de la viabilit� d�un f�tus et celle juridique permettant la d�claration d�un b�b�. En Alg�rie, n�est consid�r� comme naissance que les grossesses ayant atteint les 28 semaines alors que, selon les recommandations de l�OMS, tous les b�b�s n�s vivants ou viables � 22 semaines et pesant 500 grammes doivent �tre enregistr�s. C�est dans ce contexte qu�il pr�ne une r�vision du cadre juridique. N. I. OULD-ABB�S RENCONTRERA �BIENT�T� LES SYNDICATS �Ni corporatisme, ni diktat� Ayant h�rit� du conflit qui oppose le minist�re de la Sant� aux syndicats autonomes du secteur, Ould-Abb�s multiplie les d�clarations en faveur de l�instauration du dialogue. Derni�re en date, celle faite hier et qui consiste � affirmer qu�une rencontre avec les partenaires sociaux est pr�vue dans les jours � venir. Sans r�v�ler la date de celle-ci, le ministre de la Sant� affirme qu�il discutera avec les syndicats �sans diktat, ni corporatisme�, ajoutant qu�il ne d�cevra pas les praticiens.