Constat n La mortalité chez les nouveau-nés en Algérie a sensiblement diminué durant la dernière décennie. Cependant, la lutte contre la mortalité infantile reste de mise puisque le taux de 25 pour mille naissances est peu reluisant. C'est dire que la bataille contre ce phénomène est loin d'être gagnée. Aussitôt installé, Djamel Ould Abbas a affiché sa disponibilité à répondre à un certain nombre de carences qui continuent à porter préjudice à la mère et à l'enfant. Dans la foulée du plan national de réduction de la mortalité infantile, le nouveau ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, envisage de doter toutes les unités de maternité d'un service de néonatalogie. Mais aussi la réalisation d'une vingtaine d'hôpitaux mère-enfant et la mise en place de moyens matériels tout en veillant à l'amélioration de la formation pour concrétiser l'objectif assigné. Ces engagements ont été accueillis par le corps médical avec beaucoup de satisfaction pourvu qu'ils ne finissent pas aux oubliettes comme à l'accoutumée. Ces promesses portent en elles un espoir d'autant qu'elles ont décelé le maillon faible du secteur, à savoir la formation des pédiatres en néonatalogie. C'est en effet, un des points noirs du secteur qui souffre d'un déficit de 4 000 médecins dont 389 pédiatres, selon Djamel Ould Abbas qui assure que «des actions seront entreprises aux plans de la coopération et de la formation.» Ce manque nécessite, en somme, un engagement sérieux de la part des autorités concernées. Car ce n'est pas parce que l'on injecte beaucoup d'argent dans un domaine que le succès est forcément au bout. La santé de la mère et de l'enfant a certes besoin de moyens mais la réalisation de l'objectif du millénaire, soit la réduction de la mortalité infantile, ne tient pas seulement à l'argent que l'on y met. Il est tributaire de la compétence de ceux qui sont censés le prendre en charge. En attendant de voir toutes ces mesures se concrétiser, ce taux de 25 enfants qui meurent pour mille naissances, chaque année, est catastrophique, devant les moyens consentis par les autorités. Ce chiffre va à l'inverse de l'engagement de l'Etat algérien qui a adopté, à l'instar de plusieurs autre pays, la Déclaration du millénaire en septembre 2000. La déclaration approuvée par 189 pays engage les nations signataires à réduire la mortalité infantile dans leurs pays respectifs. Il faut dire que dans les pays en voie de développement, les enfants ont 13 fois plus de risques de mourir pendant leurs cinq premières années que leurs semblables dans les pays industrialisés. Pour l'Algérie, les pouvoirs publics sont tenus, de par cette déclaration, de réduire d'ici à 2015 de deux tiers le taux de mortalité infanto-juvénile. Il s'agit d'atteindre un taux de mortalité infantile qui ne dépasserait pas les 16 pour mille naissances.