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VOILÀ, VOILÀ !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 01 - 2019

Voilà, voilà ! Je ferai en sorte, dans cette chronique, de ne pas parler du cinquième mandat. Ça y est, on en a soupé. On nous le sert à toutes les sauces. A tous les repas. Ça suffit. Passons à autre chose. Avez-vous remarqué le faux suspense de ce fameux (fumeux ?) cinquième mandat, qui refuse de se dévoiler ? Zaâma, la stratégie ! Je n'abats pas mes cartes. Je le ferai à la dernière minute. C'est vrai, on n'entend que ça : cinquième mandat, cinquième mandat, jusqu'à la nausée. Je fais la même chose ; je parle du cinquième mandat sans en parler. Je fais mine de ne rien dire ; mais j'en parle, tout de même. Puis ce cinquième mandat me rappelle les fameux épouvantails que le fellah installe au milieu de son champ de blé. Pour effrayer les moineaux. Pour les empêcher de ravager son champ. Ça marche, au début. Au début, seulement. Puis, après, les moineaux arrivent à se nicher dans une des manches de l'épouvantail. Personnellement, je suis comme ces moineaux. Le cinquième mandat ne me fait plus peur. J'y suis dedans jusqu'au cou. Je n'arrêterai pas de le répéter. Aujourd'hui. Demain. En février. En mars. En avril. Le cinquième mandat, fiha fiha. Qu'on le veuille ou pas. Avec ou sans Bouteflika. Je vois mal le système faire amende honorable. Et pratiquer l'alternance. A moins qu'un miracle se produise. Et nous ne sommes plus au temps des miracles. Du temps des prophètes, les miracles se faisaient. Plus maintenant, ya kho ! Maintenant, c'est la continuité de la continuité jusqu'à l'indicible ! Je ne serai pas surpris qu'on nous bidouille la Constitution. Histoire d'une présidence à vie ! Jusqu'au trépas ! Puis qui sera surpris de la chose ?
Pas le patron du TAJ, notamment. Lui qui a remplacé Ould-Abbès, en congé de maladie à durée indéterminée, Ould-Abbès que je regrette un peu, je me suis habitué à ces sorties (kharjatte), je me suis habitué à sa force de conviction, à ses coups d'éclat, à sa fidélité sans limites au prince. Je vois bien Ghoul chapeauter le FLN. Un TAJ à la tête du FLN, ce n'est pas mal, non ? Je vois qu'il a la politique dans le sang. Il bouge. Il veut un cinquième mandat. Mais après un bivouac avec toutes les parties concernées. Un bivouac politique où tout le monde sera d'accord avec… la présidence de la République. Quand je disais qu'il a la politique dans le sang. Machiavel n'aurait pas mieux proposé. Il faut le dire. Et le reconnaître. «Le joueur, c'est H'mida. Le «recham», c'est H'mida. Au café de H'mida.» Qui aura la bonté de cœur de me proposer un équivalent, en français, au bon mot de «recham» ? Je vois bien Ghoul élu (?) président de la République. Pourquoi pas ? A moins que son cœur (b'îd echhar !) ne fasse des siennes ! Comme l'autre. A l'époque, on les appelait à d'autres fonctions ; maintenant, on les met en congé de maladie. C'est «plus mieux», ya kho ! Il ne faut pas hésiter à recourir à un français hors-la-loi, quand on est dans ces cas de figure. Voilà, voilà, je l'ai fait. Que les puristes de la langue, il y en a à gogo, ne m'en veulent pas ; puisqu'il est l'heure d'avancer à l'arrière. On va révolutionner la langue de Molière, avec ou sans visa. Que Macron augmente les frais universitaires, on ira leur apprendre la langue française, la vraie, celle qui va au-delà des règles.
Pauvre Macron ! Il lui faut un recyclage chez nous. C'est un jeunot en politique. Trop frais. Trop émoulu. Un stage pratique chez nous lui ferait beaucoup de bien. Il pourra prétendre à des mandats… Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq, voire. On peut même lui proposer des conseillers spéciaux. Des ministres. Du reste, son ministre de l'Intérieur est trop mou. Il ne serre pas trop sa police. Il faut du nerf à ces gardiens de l'ordre. Un boxeur à la retraite a réussi à bastonner deux gendarmes. C'est quoi ces gendarmes ? Des pleutres ? Un boxeur à la retraite ! Yakhi hala yakhi ! Puis, c'est quoi ce ministère attaqué par des gilets jaunes ? De quelle matière est faite cette porte ? Du papier mâché ? Du beurre ? Allez-y banco ! Utilisez de l'acier suédois pour les portes de vos ministères, messieurs les Français ! Yakhi Macron yakhi ! Un jeunot, vous dis-je ! Rappelez un vieux de la vieille. Un Juppé, par exemple. Ou un Sarko, pourquoi pas ? Non, pas Hollande. Pourquoi pas Marine Le Pen ? Ou son paternel ? La France est en guerre civile. Qu'on ne l'oublie pas ! Hein, Mélenchon ! Bonjour le goulag. Puis, cher Macron, votre Premier ministre est trop effacé. On ne le voit pas. On ne l'entend pas assez. Il est inaudible. Incolore. Inodore. On est en mesure de vous prêter un de chez nous. Ils sont plusieurs à être en réserve de la République. Vos gilets jaunes sauront à qui parler. Et vos stylos rouges corrigeront les copies selon le barème de notre ministère de l'Education. A vous de voir !
Tanila, prénom berbère ? La mairie d'Annaba dit non. Le père n'en démord pas. Le magistrat dit non. Et ça mousse, ça mousse à Annaba. Alors, Tanila, prénom berbère ? Personnellement, je dis qu'il aurait fallu à la mairie d'Annaba enregistrer ce prénom. Cette fillette n'a pas d'existence légale depuis deux ans. C'est quoi ça ? Est-ce que tous les prénoms de l'état civil de cette ville répondent aux critères réglementaires ? Je ne le pense pas. Que le maire me réponde ! Et si le Conseil d'Etat déboute le parent ! Que doit faire ce dernier ? Choisir un prénom dans la liste du ministère de l'Intérieur ? Est-ce la solution ? Que le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, me réponde ! A moins qu'il ne rejette le problème sur son collègue de la justice.
La nuit dernière, je passais devant une rutilante mosquée de ma ville natale. J'ai vu un SDF dormir sur le trottoir attenant à la «maison de Dieu». Il faisait un froid de canard. Il faisait peine à voir. Emmitouflé dans une couverture crasseuse, le pauvre grelottait systématiquement. Et la mosquée était fermée. Qui pouvait lui offrir le gîte ? A quoi donc sert la mosquée ? Juste à prier ? Est-ce suffisant ? Ne doit-elle pas s'occuper de la détresse humaine ? Justement, ce pauvre hère était en totale détresse. A défaut d'ouvrir nos cœurs aux malheureux, ouvrons nos mosquées, Dieu y compatira. Ce ne fut pas le cas, ce jour-là. J'ai senti une certaine injustice. L'action sociale, allons donc ! L'action bureaucratique, oui ! Que le ministre concerné se pose la question.
La mosquée doit d'abord servir à couvrir la détresse des hommes. Elle a les moyens. Elle peut être un espace idoine. Il faut qu'elle le fasse. Prier, on peut le faire partout. Mais on ne peut pas dormir partout. Surtout pour un SDF ! La mosquée doit être compatissante. C'est comme ça que je vois les choses. Qu'on ne vienne pas me raconter des salades ! Les escargots sont passés par là !
Y. M.


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