La composante de l'Académie de la langue amazighe est désormais connue avec notamment, à sa tête, le professeur Mohamed Djellaoui, doyen de la Faculté des lettres et langues à l'université de Bouira. M. Kebci-Alger (Le Soir) - C'est ce qu'un décret présidentiel daté du 23 décembre dernier et publié, hier mardi, stipule. Un choix «judicieux» qui ne manquera certainement pas de susciter approbation de la grande famille militante de la cause amazighe, elle qui nourrissait légitimement une crainte de voir un «extra-combattant» à la cause atterrir à la tête d'une instance qui a constitué le rêve inachevé de bien de militants, décédés sans assister à la récolte des fruits de leur long combat. Car le professeur Djellaoui est loin de constituer un inconnu dans le combat pour tamazight, même si le sien est d'ordre strictement universitaire avec pour leitmotiv la promotion et le développement de la langue amazighe. Initiateur aux côtés de nombre de ses collègues du «combat scientifique», de nombre de colloques et de rencontres nationales et internationales dédiées à la langue et poésie amazighes, Djellaoui avait commencé ses travaux académiques sur tamazight par une thèse de magister sur les textes poétiques du chantre Lounis Aït Menguellet, ceci en sus d'un autre travail académique sur le poète des Ath-Meddour, «Saïd Ouchemouth». Le doyen de la Faculté des lettres et langues à l'université de Bouira aura comme collègues au sein de cette nouvelle Académie de la langue amazighe, pas moins de trente-neuf autre membres dont Abderazak Dourari, Salah Bayou, Malek Boudjellal, Djoudi Merdaci, Djamel Nahali, Abdelkrim Aoufi, Said Hadef, Samia Dahmani, Hassina Kherdouci, Abdelaziz BerkaI, Moussa Imarazene, Zahir Meksem, Sadek Bala, Lamri Benguesmia, Ouardia Yermach, Karima Aouchiche Moussa Abbas, Sonia Bekal, Nacéra Sahir, Ali Taouinet, Rachid Felkaoui, Lounis Oukaci, Khadidja Nezzal, Hocine Ameziane, Tafkik Amoud, Tahar Ahaad, Salem Agari, Ali Karzika, Ahmed Ramdani, Yahia Benyahia, Mustapha Hamouda, Bachir Bouhania, Mohamed Teherichi, Leila Benaich, Amohamed Rahal, Mohamed El Hadi Boutarene, Kamel Khaldi, Mustapha Ould Youcef et Lydia Guerchouch. Pour rappel, la loi organique relative à la création de l'Académie algérienne de la langue amazighe a été adoptée en juin dernier par le Parlement. Elle objecte de doter la langue amazighe d'outils nécessaires à sa promotion et à son développement. Elle vient en application de la constitution de mars 2016 dont l'article 4 consacre sa création, en définissant sa composition, ses missions, son organisation et son fonctionnement. Entre autres des missions de cette instance placée auprès du président de la République, le recueil du corpus national de la langue amazighe dans toutes ses variétés linguistiques, la normalisation de la langue amazighe à tous les niveaux de description et d'analyse linguistique, et l'élaboration d'un dictionnaire référentiel de la langue amazighe. M. K.