La Banque mondiale (BM) a fait savoir dans un rapport publié il y a deux jours, que la croissance de l'économie algérienne a atteint 2,5% en 2018, grâce aux dépenses publiques. Ces mêmes dépenses publiques, eu égard à leur diminution progressive, prédit la BM, devraient impacter la croissance pour atteindre, selon ses prévisions, un taux de croissance de 2,3% en 2019. Aussi modéré qu'elle puisse paraître, la croissance économique, déjà pas extraordinaire en 2018, devrait connaître un ralentissement si l'on s'en tient aux prévisions de la Banque mondiale publiées mardi soir. Dans un précédent rapport datant d'il y a moins de trois mois sur les perspectives économiques mondiales, la BM avait prédit un taux de 2% avant qu'elle ne le révise, donc, pour le situer à 2,3% pour cette année puis 1,8% en 2020 et 2021, liant ce ralentissement en Algérie à l'assombrissement des perspectives de l'économie mondiale et, plus précisément, notamment pour les pays de la région Mena exportateurs d'hydrocarbures, à des facteurs géopolitiques ajoutés à l'instabilité du prix du pétrole qu'induirait l'incertitude sur les volumes de production. Globalement donc, la Banque mondiale s'attend à une décélération à 2,3% de l'économie algérienne en raison de «la diminution progressive des dépenses publiques qui avaient connu une augmentation considérable l'année dernière». Et à l'institution internationale de prévoir que l'allure que devrait prendre l'économie nationale ne diffèrera pas de celle des pays de la région exportateurs de matières premières. La région Mena, qui devrait connaître une croissance globale de 1,9% cette année, toujours selon les mêmes prévisions qui, notons-le, semble tabler surtout sur un prix du baril de pétrole «bon marché», pour les pays importateurs, s'entend. M. Azedine