Des chiffres à n'en pas finir, relatifs aux différents programmes de développement réalisés, en cours ou à l'étude et bien sûr les crédits alloués, par opération et par secteur, mais aussi des messages mielleux et des promesses à l'intention des citoyens, des menaces à peine déguisées à l'encontre de certains, et une satisfaction affichée, loin d'être partagée par le commun des citoyens d'une wilaya toujours déshéritée, enclavée et très mal prise en charge ! C'était lors d'un point de presse organisé au niveau de son cabinet, ce mercredi dernier, que le wali de Mila Amieur Mohamed s'est longuement étalé et a beaucoup disserté, jusqu'à s'embrouiller dans les différents chiffres, dates et lieux présentés dans cet infini bilan qui ne semble s'enorgueillir que de la moitié pleine du verre, s'il y a bien une moitié pleine, contrairement aux administrés qui ne fixent que l'autre moitié (vide) comme les retards enregistrés dans le «squelettique» programme de logements, toutes formules confondues (sociaux locatifs-LSP-LPA et AADL) ; l'inexistence d'autoroutes et autres voies express, particulièrement l'enclavement du chef-lieu de wilaya quant à sa liaison avec les chefs-lieux de wilaya limitrophes et même à l'autoroute Est/Ouest ; la faiblesse des infrastructures de base et autres équipements publics ou privés en mesure d'offrir des opportunités d'attractions et de loisirs à une population livrée à elle-même et cloisonnée dans des agglomérations lugubres et sans perspectives ; l'inexistence d'un tissu industriel et de services en mesure de créer de la richesse et de l'emploi à ces dizaines de milliers de jeunes en quête de la moindre occasion offerte (la preuve ? Pour une poignée de postes ouverts pour le recrutement, on y trouve des milliers de postulants et dans toutes les catégories) ; une bureaucratie asphyxiante et paralysante ne laissant aucune autre alternative que de quitter les lieux, pour aller voir ailleurs, aux quelques investisseurs ‘'téméraires'' qui ont eu l'idée de s'implanter sur le territoire de la wilaya ; l'incompétence et le manque d'encadrement au niveau des administrations et autres Assemblées élues, etc. c'est là, en partie, la moitié vide du verre, alors que pour M. Amieur Mohamed, la wilaya de Mila c'est aussi une enveloppe de 509 milliards pour le programme sectoriel de développement (PSD) pour 2018, répartie sur 21 opérations (éducation-industrie-santé-hydraulique-formation professionnelle-forêts) ; 165,9 milliards pour la réévaluation de 31 opérations ; 200 milliards pour les PCD (106 opérations inscrites) ; 1 200 milliards de centimes, une subvention allouée par le Fonds commun des collectivités locales (FCCL), pour la prise en charge de 26 opérations pour l'AEP – 69 pour l'assainissement – 73 pour les travaux publics – 53 pour les aménagements urbains – 104 pour la réhabilitation des écoles et cantines scolaires – 85 pour l'alimentation en gaz et électricité – 25 pour l'acquisition des équipements et autres engins et matériels. Abordant le volet questions-réponses, le wali est revenu dans le moindre détail, chiffres à l'appui, sur plusieurs points abordés et préoccupations soulevées, à l'instar de la situation du secteur de la santé et le manque de médecins spécialistes, l'épidémie de la fièvre aphteuse et les 211.000 doses de vaccin distribuées, la commission de wilaya et la cellule de veille installées, l'enclavement inadmissible du chef-lieu de wilaya, les menaces proférées à l'encontre des faux investisseurs, des pollueurs (surtout du barrage Béni Haroun) et l'extension des constructions illicites et anarchiques ! A. M'haimoud