Abandonn�e pour des raisons politiques inavou�es, prestige de fa�ade oblige, la culture du vignoble en Alg�rie semble retrouver ses marques d�antan � travers un programme de recyclage que les travailleurs de la terre jugent eux-m�mes ambitieux. Secteur strat�gique par excellence, l�agriculture semble conna�tre une relance int�ressante. Ce ne sont certes pas les 350 000 ha exploit�s � l�or�e de l�ind�pendance du pays, encore moins les 12 millions d�hectolitres de vin produits mais c�est, diton, bon signe que de s�int�resser � ce type de plantation. L�exemple de la capitale du Dahra est � ce titre �difiant tant le plan de la revalorisation de cette culture s�amorce sous de bons auspices. A titre de rappel, il est bon de fournir les chiffres r�alis�s sur le territoire de la wilaya de Mostaganem au cours des ann�es 1960. A cette �poque, quelque 68 000 ha de vigne �taient exploit�s dans les seuls champs s��talant de Sidi-Ali et le plateau mostagan�mois, ainsi que la plaine de A�n T�deles jadis source de fiert� de la wilaya tout enti�re. 4,5 millions d�hectolitres �taient produits, constituant le 1/3 de la production nationale. Livr�es � l�abandon et la destruction programm�e, les terres en question, apr�s une exploitation c�r�ali�re de seulement quelques saisons avec des r�coltes catastrophiques, devinrent arides. Les exploitants, quant � eux, se lanc�rent dans d�autres activit�s g�n�r�es par l�industrie industrialisante et ses facettes r�volutionnaires. Aujourd�hui, l�on tient absolument � reconstituer le capital en s�attelant � la cr�ation d�exploitations sp�cialis�es, l�adaptation des vari�t�s (le march� devant commander les vari�t�s les plus d�sir�es par le consommateur), et la remise en �uvre des m�tiers de tailleur, traceur, p�pini�riste, caviste ainsi que par le lancement d�unit�s de transformation. L�exp�rience tent�e au cours de ces derni�res ann�es semble donner raison aux initiateurs de ce plan de redressement, surtout qu�en parall�le de s�rieuses difficult�s se dressent dans la r�alisation de cet objectif telle l�absence des plants et de main-d��uvre qualifi�e. A ce propos, l�on estime que le projet de relance du vignoble constitue un p�le int�ressant dans la r�sorption du ch�mage, en ce sens que sa concr�tisation permettra l�embauche de centaines de jeunes en permanence, sans omettre les saisonniers, avec en outre de nombreux postes d�emploi dans la transformation. Le d�fi est lanc�, le chemin est long, mais les fruits de l�effort et de la pers�v�rance sont d�ores et d�j� assur�s.