Encouragée par un nouveau plan de développement agricole, l'industrie viticole en Algérie connaît un essor certain au cours des cinq dernières années. Une opération d'envergure a été lancée. Elle est pilotée par l'Office national de commercialisation des produits vitivinicoles (ONCV) et dépend d'un réseau de 2.600 viticulteurs. Le gouvernement finance 60 % des coûts associés à l'achat de nouvelles variétés de raisin pour améliorer la qualité et la compétitivité des exportations de vin algérien. Pour sa part, l'ONCV achète le raisin à des tarifs attractifs. On constate également l'émergence d'un secteur privé, qui essaie d'établir des contacts avec des partenaires étrangers. L'Algérie compte reconquérir sa place d'antan. Elle était le premier exportateur au monde et le quatrième plus gros producteur de vin, il y a 50 ans, avec un volume de 18 millions d'hectolitres. Les vignobles représentaient la moitié des exportations algériennes et presque le tiers de son produit national brut. La viticulture algérienne est entrée dans une phase de déclin après l'Indépendance, lorsque l'accès au marché français, qui avait été son plus gros débouché, a été réduit. Aujourd'hui, la viticulture est relancée. Le programme de développement viticole prévoit l'extension des zones dédiées à cette industrie. A cause de son climat, la région occidentale est plus favorable, de même que les zones de production de vin d'appellation d'origine garantie. Les vignobles destinés à la production de vin s'étendent désormais sur 50 000 hectares et la production de vin a atteint les 400 000 hectolitres. Les prévisions exigent une extension des zones viticoles de 11 000 hectares supplémentaires et l'augmentation de la production de vin de 10 % par an d'ici à 2009. Le vin rouge représente 85 % de la production algérienne. La variété des zones viticoles signifie que l'Algérie possède un énorme potentiel de production de vins de grande qualité. Parmi les vins algériens les plus connus, citons le Médéa, le Coteaux de Tlemcen, le Gris d'Algérie, la Cuvée du Président et le Coteaux de Mascara. Les exportations de vin représentent environ 25 % de la production agricole nationale. En plus de la France, qui réalise la plupart des exportations, les autres marchés sont le Royaume-Uni, la Suisse, l'Afrique du Sud, l'Allemagne, la Belgique, les Etats-Unis et le Canada. La consommation de vin reste faible en Algérie, tandis que la consommation de bière a atteint 3,2 litres par personne et par an. En plus des brasseries gouvernementales, la production de bière provoque le grand intérêt du secteur privé, tant sur le territoire national qu'à l'étranger. Ce marché représente 16 % de l'industrie des alcools. La production de raisin destiné à la consommation est également encouragée par des mesures d'incitation des investisseurs potentiels à s'impliquer davantage dans la production de jus de raisin.