La ministre de l'Education nationale a fini par lâcher du lest par rapport aux revendications du partenaire social pour éviter la crise. Après l'échec des premières discussions, le ministère de l'Education a revu sa méthode de négociations. La commission chargée des négociations a réussi à apaiser un peu les tensions en répondant favorablement à certains points soulevés dans la plateforme de revendications des syndicats. Le ministère de l'Education entamera demain dimanche, le dernier round des négociations avec le CLA. Les syndicats maintiennent malgré tout leur appel à la grève. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Les négociations mal engagées entre les syndicats et la tutelle semblent connaître un petit déblocage. Le ton de dialogue a changé lors de la deuxième rencontre de négociations qui a eu lieu avec le Satef. Le syndicat a indiqué que la tutelle a changé son discours, qui était, dit-il, «plus apaisant». Boualem Amoura, président du Satef, a indiqué que le ministère de l'Education a affiché une bonne volonté lors de leur face-à-face. La tutelle a, en effet, lâché du lest en acceptant la signature des P-V de réunions avec le partenaire social. «Les responsables du ministère, qui ont tenu avec nous un discours apaisant, ont nié catégoriquement l'existence d'une instruction sur la suppression des congés de maladie, et concernant le respect du repos hebdomadaire des enseignants, ils nous ont affirmé que les cours de remédiation ne sont pas une mesure obligatoire et que la démarche est laissée à la bonne volonté des enseignants qui désirent dispenser ces cours à leurs élèves», a déclaré M. Amoura. Mais, selon le syndicat, cela reste «des promesses, tant que nous n'avons pas encore eu la signature des P-V de réunions». Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, reçu jeudi au ministère de l'Education, a déclaré la même chose. «Ils nous ont promis qu'il y aura une prise en charge de la commission had hoc du dossier du statut particulier qui sera discuté avec la Fonction publique, nous avons parlé également de la revalorisation des heures supplémentaires, mais c'est toujours des promesses et pour le moment il n'y rien de concret, je fréquente les couloirs du ministère de l'Education depuis 2003 et j'ai entendu beaucoup de promesses qui n'ont pas été concrétisées», dira M. Meriane. Le ministère de l'Education va conclure, demain, dimanche, sa série de négociations avec le collectif des syndicats autonomes en recevant le CLA. Cependant, l'appel à la grève du 21 janvier, affirment les syndicats, est toujours maintenu. S. A.