Le coordinateur national du Snapest, Meziane Mériane, a annoncé que "pour pratiquement tous les points soulevés, les solutions relèvent du gouvernement", comme la revalorisation de l'heure supplémentaire, le statut particulier et certains points, à l'instar de la prime du Sud". Les présidents des syndicats du secteur de l'éducation, membres de l'Intersyndicale, en l'occurrence le Snapest, le Cela, le Satef, le Snte et l'Unpef, ont été reçus, hier, par la ministre de l'Education nationale suite au dépôt du préavis déposé pour un débrayage de deux jours à partir de demain. Les syndicats, qui affirment en avoir été "informés à la dernière minute", estiment que l'ordre du jour porte certainement sur "l'état des lieux du secteur, vu ce que si passe dans le secteur pédagogique avec la grève illimitée" du Cnapeste, comme nous l'a indiqué un responsable syndical. Les organisations susmentionnées ont été reçues séparément dans la journée par les représentants de la ministre, pour étudier leurs revendications communes contenues dans le préavis de grève. Cependant, "cette réunion n'a abouti qu'à des promesses", annoncent les syndicalistes. Le coordinateur national du Syndicat national des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Mériane, a argué que "pour pratiquement tous les points soulevés, les solutions relèvent du gouvernement, comme la revalorisation de l'heure supplémentaire, le statut particulier et certains points, à instar de la prime du Sud". "Cela nous a amenés à demander à la ministre, puisque nous ne sommes pas reçus par le gouvernement, qu'elle-même joue le rôle d'avocat de toutes nos propositions", a expliqué M. Mériane, qui rappellera, dans ce cadre, que les revendications soumises à la ministre "relèvent d'une plateforme commune aux syndicats qui composent l'Intersyndicale de l'éducation". Le même ton est adopté par le SG du Satef, Boualem Amoura, qui indiquera qu'après cette réunion, "il n'y a rien eu de nouveau". "Ils nous parlent de certains points qui sont directement du ressort du gouvernement. Donc, nous leur avons dit que la ministre est membre du gouvernement, donc, nous lui demandons de transmettre nos revendications, et qu'il n'y a aucune raison de dire que cela ne la concerne pas", a-t-il indiqué. "Et puis, il y a certains points pour lesquels ils ne nous donnent aucune réponse, comme par exemple l'application de la circulaire présidentielle 266/14 portant valorisation du diplôme de DEUA et licence pour les enseignants du primaire, ils nous demandent des propositions, alors qu'il suffit de l'appliquer tout simplement", relève-t-il. Un autre sujet concerne la note éliminatoire aux examens professionnels des directeurs d'établissement surtout. "Ils nous disent de faire des propositions, alors que des milliers d'établissements sont sans directeur actuellement. Et quand on parle des entraves aux libertés syndicales, c'est lorsque le ministère envoie une circulaire aux chefs d'établissement leur demandant d'interdire aux enseignants de se réunir au sein des établissements. Cela veut dire qu'il y a entrave à la loi, mais la loi doit être respectée des deux côtés", estime le syndicaliste. Conséquence : "De prime abord, nous disons que nous ne sommes pas convaincus de cette réponse", a indiqué Boualem Amoura. Pour sa part, Idir Achour, le secrétaire général du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (Cela), qui devait être reçu à 18h, a expliqué que ces réunions individuelles avec la tutelle sont dictées par le fait que chaque syndicat a déposé son préavis individuellement, malgré le fait que c'est la même plateforme de revendications, mais aussi que, juridiquement, les Intersyndicales ne sont pas reconnues en Algérie. Ces revendications "portent, essentiellement, sur la réforme du statut particulier par la commission de révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation qui a remis son travail, mais au niveau de la tutelle où on a relevé un certain retard dans le traitement de la question", a-t-il affirmé. A. R. [email protected]