La sénatrice américaine Kamala Harris a annoncé hier sa candidature à l'élection présidentielle de 2020, rejoignant le groupe croissant des prétendants démocrates souhaitant empêcher Donald. «Le futur de notre pays dépend de vous et de millions d'autres personnes, élevons nos voix pour défendre les valeurs américaines», a-t-elle déclaré dans une vidéo postée sur Twitter. «C'est pourquoi je suis candidate pour devenir Présidente des Etats-Unis.» La sénatrice de 54 ans a choisi un jour férié aux Etats-Unis, célébrant l'anniversaire de la naissance de Martin Luther King, pour faire cette annonce - tout un symbole pour cette fille d'immigrés dont les parents ont participé au mouvement des droits civiques. Si elle arrive à ses fins, après avoir au préalable remporté les primaires démocrates, elle serait la première femme Présidente des Etats-Unis, mais aussi la première Noire. Ce ne serait pas la première fois qu'elle décroche un titre de pionnière. Après deux mandats de procureure de San Francisco (2004-2011), elle a été élue, deux fois, procureure de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de ce grand Etat. Puis en janvier 2017, elle a prêté serment au Sénat à Washington, s'inscrivant comme la première femme originaire d'Asie du Sud, du fait des origines tamoules de sa mère, et seulement la seconde sénatrice noire dans l'histoire américaine. Kamala Harris est notamment connue pour ses interrogatoires serrés, au ton parfois dur, lors d'auditions sous haute tension, comme celle du candidat conservateur controversé à la Cour suprême Brett Kavanaugh, en 2018. A 22 mois des élections présidentielles, plusieurs candidats se sont déjà déclarés côté démocrate, à l'image des sénatrices Elizabeth Warren ou Kirsten Gillibrand, pilier du mouvement MeToo.