Le président des Etats-Unis sortant, Barack Obama, soutient officiellement la candidate démocrate Hillary Clinton dans la course à la Maison- Blanche Le président des Etats-Unis Barack Obama a officiellement annoncé jeudi son soutien à Hillary Clinton dans la course à la Maison- Blanche, affichant sa volonté de rassembler les démocrates pour faire barrage à Donald Trump. «Je suis avec elle, je suis impatient de faire campagne avec Hillary», a lancé M.Obama dans une vidéo diffusée par l'équipe de Mme Clinton qui vient de remporter les primaires dans le camp démocrate. S'il était attendu, ce soutien n'en constitue pas moins un puissant coup d'accélérateur pour l'ancienne Première dame, sénatrice et secrétaire d'Etat qui espère devenir la première femme présidente de l'histoire des Etats-Unis. Il isole encore un peu plus l'autre candidat démocrate, le sénateur du Vermont Bernie Sanders, qui a refusé à ce jour de se retirer de la course même s'il a assuré, jeudi matin depuis la Maison Blanche, qu'il était prêt à travailler avec son ancienne rivale. «Des dizaines de millions d'Américains ont fait entendre leur voix. Aujourd'hui, je veux simplement ajouter la mienne», a lancé le président Obama, dont la solide cote de popularité pourrait être un atout précieux à l'approche du scrutin du 8 novembre. «Je pense qu'il n'y a jamais eu de candidat aussi qualifié pour ce poste», a poursuivi le 44e président des Etats-Unis, dont le message vidéo avait été enregistré dès mardi, alors que le vote des primaires était en cours dans plusieurs Etats. «Honorée de vous avoir avec moi», a immédiatement réagi Mme Clinton sur Twitter. «Je suis enthousiaste et prête à y aller!». L'équipe de Mme Clinton a dans la foulée annoncé qu'un meeting de campagne commun serait organisé mercredi à Green Bay, dans le Wisconsin. Le magnat de l'immobilier Donald Trump, qui portera cette année les couleurs républicaines lors du scrutin présidentiel, a immédiatement ironisé sur cette annonce. «Obama vient d'apporter son soutien à Hillary la malhonnête», a-t-il tweeté. «Il veut quatre ans de plus d'Obama mais personne d'autre n'en veut!». «Supprime ton compte», a répondu du tac au tac Hillary Clinton, utilisant une formule employée sur le réseau social pour se moquer d'un utilisateur après un tweet jugé ridicule. La candidate démocrate a terminé les primaires de manière triomphale: elle a remporté mardi quatre Etats dont la très symbolique Californie, le plus peuplé du pays, avec 56% des voix contre 43% pour Bernie Sanders, une déception pour le sénateur qui espérait arracher une première place. Au total, elle a largement dépassé la majorité requise de délégués pour être investie à la convention de Philadelphie fin juillet. Reçu pendant plus d'une heure dans le Bureau ovale, M.Sanders a tendu la main jeudi matin à son ancienne rivale tout en se gardant d'annoncer son ralliement. «Je suis impatient de la rencontrer prochainement pour voir comment nous pouvons travailler ensemble pour vaincre Donald Trump et créer un gouvernement qui nous représente tous», a-t-il déclaré à l'issue de son entrevue avec M.Obama. Le candidat septuagénaire, encore techniquement en course même s'il est acquis que la convention investira Mme Clinton, a confirmé qu'il entendait participer à l'ultime primaire, totalement symbolique, qui aura lieu mardi dans la capitale, Washington. «Ce serait extraordinaire si les gens de Washington, notre capitale, se levaient pour dire au monde entier qu'ils sont prêts à emmener ce pays sur la voie d'une révolution politique», a-t-il lancé lors d'une réunion publique en plein air à la fin de sa journée de rendez-vous, devant des partisans fidèles mais souvent résignés. Barack Obama est à la manoeuvre depuis plusieurs jours pour s'assurer que les démocrates soient en ordre de bataille derrière Hillary Clinton. Mais il ne veut pas brusquer les partisans - jeunes et enthousiastes - de «Bernie» et de sa «révolution politique». Autre ralliement qui devrait aider Hillary Clinton avec l'aile gauche du parti démocrate: la sénatrice Elizabeth Warren, bête noire de Wall Street. «Je suis prête à me jeter dans le combat corps et âme pour que Hillary Clinton soit la prochaine présidente des Etats-Unis et pour empêcher Donald Trump de s'approcher de la Maison Blanche», a-t-elle annoncé jeudi sur MSNBC.