Le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, Rachid Bena�ssa, a infirm� jeudi, en marge d�une pl�ni�re de l�Assembl�e populaire nationale, consacr�e aux questions orales, l�existence d�un conflit opposant la tutelle aux laitiers priv�s. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Les tensions autour de la fili�re lait restent vivaces. Les laitiers priv�s, ceux qui ont pignon sur le march�, ont, sans trop faire de bruit, op�r� une r�duction drastique de leur production, perturbant, � des degr�s variables, la disponibilit� du sachet de lait sur le march�. Le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, en r�action � ce d�brayage, a estim� que l�initiative des transformateurs priv�s n�a pas lieu d��tre. Selon lui, les n�gociations entre les producteurs et les pouvoirs publics repr�sent�s par l�Onil et le CIL se poursuivent dans un cadre serein, l�objectif �tant, a-t-il pr�cis�, de structurer une fili�re lait forte. �Cela fait trois mois que les n�gociations ont commenc�. Il s�agit de structurer une fili�re lait forte. Ce qui passe par l�adoption d�une politique nationale en la mati�re.� Mais en quoi consiste cette politique ? Bena�ssa a expliqu� qu�il s�agit de privil�gier la collecte pour parvenir, � terme, � se passer du recours � l�importation de la poudre de lait. Pour souligner l�effort fourni par l�Etat en vue d�encourager le �compter-sur-soi�, le ministre a indiqu� que depuis le d�but de l�ann�e pas moins de 12 700 t�tes de vaches laiti�res ont �t� import�es. Elles sont venues s�ajouter aux 14 000 autres import�es pr�c�demment. Interrog� sur la capacit� des producteurs publics � faire face aux al�as g�n�r�s par les d�brayages des laitiers priv�s, le ministre a affirm� que les capacit�s existent. �On a la capacit� de satisfaire le march�.� S�agissant du volume de production de lait actuel, Bena�ssa a indiqu� qu�il �quivaut � 2 milliards 450 millions de litres. Rappelons que les laitiers priv�s, du moins une dizaine d�entre eux, ont d�nonc� la convention n�goci�e actuellement avec l�Onil, laquelle pr�conise, entre autres, que la distribution et la commercialisation du sachet de lait devraient se circonscrire au p�rim�tre de la wilaya d�implantation du site de production. Ils ont d�nonc� �galement leur exclusion des d�bats au sein de l�Onil, estimant qu�ils ne sont pas repr�sent�s. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que certains laitiers priv�s sp�culent sur la poudre de lait en l�injectant sur le march� parall�le. Le ministre de l�Agriculture a affirm� que les enqu�tes sont men�es r�guli�rement par les organismes habilit�s.