Il y a aujourd'hui nécessité de "rationaliser l'exploitation des moyens disponibles localement" pour développer la filière bovine et laitière, à travers notamment, une redynamisation des exploitations agricoles, et ce dans la perspective de la relance de ce secteur. C'est ce qu'a tenu à relever le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, en visite mardi à Souk Ahras. Benaïssa s'est s'est engagé à prendre en charge les problèmes des éleveurs, qu'il a appelés à se conformer aux procédures prévues pour la relance des différentes filières de la production agricole. A ce propos, de nouvelles mesures ont été prise en matière d'allégement des procédures d'octroi des crédits pour les agriculteurs, ainsi que de la révision des systèmes régissant les subventions des opérateurs de ce secteur, à leur tête ceux intervenant dans la filière lait. Ainsi, en ce qui concerne l'allégement des procédures d'accès au crédit, il est question de réduire les multiples démarches administratives, à un simple engagement signé par le président de l'APC de résidence de l'agriculteur sollicitant un prêt bancaire. A cet égard, les agriculteurs demeurent attentifs quant à la procédure de mise en application de ces nouvelles directives. Cependant, d'aucuns se demandent si les élus aux collectivités locales parviendront, tout de même, à gérer comme il se doit des dossiers relevant d'un secteur aussi névralgique que stratégique comme celui de l'agriculture. Pour ce qui est de la filière lait, les opérateurs concernés sont appelés à se regrouper au lieu de continuer à évoluer en rangs dispersés. Il sera question, donc, de trouver des formules adéquates pour regrouper les éleveurs, les collecteurs et aussi les transformateurs du lait afin de leur permettre de se rencontrer en permanence et de travailler en étroite collaboration. C'est là l'ultime solution pour cerner les différents problèmes qui caractérisent encore cette filière agricole et aussi pour envisager des solutions de sauvetage qui devront toucher l'ensemble des maillons de la chaîne. Pour ce faire, le recours au système des coopératives agricoles spécialisées ou de filières, est la solution idoine que semblent envisager les opérateurs du secteur de l'agriculture. En tout cas, à l'heure actuelle, les débats parmi les éleveurs et les transformateurs du lait demeurent focalisés sur les subventions accordées par le ministère de tutelle et que le gouvernement semble vouloir revoir à la hausse. Pour aller justement à la rencontre des éleveurs et producteurs laitiers, le ministre s'est rendu dans la commune de Lahchachna, au niveau d'une exploitation spécialisée dans l'élevage bovin, et s'est enquis des conditions de travail dans les écuries abritant 56 vaches laitières. Sur les 35 ha de l'exploitation, 15 ha sont consacrés aux aliments du bétail lequel produit 400 litres de lait par jour, a-t-on indiqué. Visitant une laiterie privée, le ministre s'est enquis auprès des gérants des perspectives de développement de cette unité, notamment par la diversification des produits dérivés du lait. L'unité traite actuellement quatre millions de litres de lait, dont 1,6 million de litres de lait cru.