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«Pourquoi vous devez respecter la prescription d'analyses par votre médecin traitant»
Eclairage : Dr.Zerouala Mohamed-Tahar, essayiste, au soirmagazine :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 01 - 2019

Nombreux sont les patients qui se rendent directement dans les laboratoires d'analyses pour un bilan qu'ils nomment général. Or, il n'y a pas de bilan général. Dans cet article, Dr Zerouala nous explique l'importance de la prescription d'examens médicaux qu'il décortique, et que seul le médecin traitant est en mesure de prescrire.
Un vrai bilan général comporte des centaines d'analyses sans aboutir souvent sur la découverte d'une pathologie «cachée». C'est un gaspillage de temps et d'argent. Dans certaines structures médicales, hôpitaux et cliniques, on demande en général un bilan de base. On parle de bilan systématique qui peut faire gagner du temps au personnel soignant tels une Numération formule sanguine ou NFS (et non FNS), un groupage sanguin (pour une éventuelle transfusion), une glycémie (pour ne pas ignorer un diabète pas apparent cliniquement), un examen chimique des urines (pour apprécier l'état rénal), une radiographie des poumons. Le reste des examens complémentaires est laissé à l'appréciation du médecin traitant. Ces examens complémentaires sont des examens orientés après un bon examen clinique. Un bon examen clinique évite certaines analyses et des explorations d'imagerie onéreuses qui ne sont pas nécessaires.
Il est vrai que certains examens biologiques ou d'imagerie sont indispensables dans le cadre d'un programme établi par la santé publique ou par les sociétés savantes pour la prévention de certaines maladies qui, détectées précocement, sont guérissables. C'est le cas de certains cancers. Celui du sein (son exploration par la mammographie selon un calendrier officiel), de la prostate (à partir de l'âge de 50 ans ou plus tôt en cas de signes patents d'une maladie prostatique), du col de l'utérus (par un frottis)…
Quelques exemples d'examens qui ne sont pas nécessaires en première intention
Une fibroscopie gastroduodénale n'est pas systématique au premier examen médical. Le diagnostic d'ulcère gastrique ou duodénal relève de l'interrogatoire du patient par le médecin comme nous l'ont appris nos maîtres. En cas d'échec du traitement, le malade étant vu quelques jours plus tard, l'endoscopie est indiquée. Avec l'avènement des méthodes d'exploration sophistiquées, nous assistons à un rush de certains patients vers ces examens qui sont onéreux et pas toujours indiqués. C'est le cas de scanners ou d'IRM. Pour les profanes que sont les patients, ces examens sont l'étape ultime pour asseoir tout diagnostic. Ce qui est loin d'être vrai. Ainsi tout examen complémentaire, qui relève de l'imagerie ou d'autres investigations doit être un examen orienté par une prescription du médecin traitant. Cette longue introduction est nécessaire pour expliquer pourquoi les examens complémentaires sont exigés. Pour asseoir un diagnostic, le confirmer, apprécier l'évolution de la maladie, l'adhésion du patient est indispensable.
Votre médecin vous prescrit des analyses. Dans quels cas ?
Le plus souvent votre médecin est un généraliste. Parfois il vous oriente vers le spécialiste. Vous êtes diabétique ou vous êtes en exploration pour rechercher un diabète : en général les examens biologiques de base sont les suivants : une glycémie, un dosage de l'hémoglobine glyquée qui permet de déterminer la concentration de sucre sur 3 mois.
Un bilan lipidique qui dose le cholestérol total, le HDL ou bon cholestérol, le LDL ou mauvais cholestérol, les triglycérides. Les diabétiques représentent un terrain à risque pour les maladies cardiovasculaires. Des taux de cholestérol LDL et de triglycérides élevés font craindre la survenue d'obstruction des vaisseaux du cœur (angine de poitrine ou infarctus), du cerveau (accident vasculaire cérébral) des membres (thromboses). Un bilan hépatique (pour prévenir l'intoxication du foie par les médicaments prescrits), un bilan rénal. La capacité de filtration rénale est fondamentale pour la poursuite ou le changement de traitement. D'autres analyses ainsi que des examens radiologiques et échographiques peuvent être demandés par le médecin, car chaque malade est unique dans sa maladie et, dans ce contexte, aucun individu ne ressemble à un autre pour la même maladie
Que nous apprend une NFS ou numération formule sanguine
Elle nous renseigne sur le nombre des éléments (globules rouges, globules blancs et plaquettes) qui circulent dans le sang. Ces éléments peuvent être normaux, élevés ou abaissés en fonction de l'état de santé de l'individu. Leur nombre est dans une fourchette qui ne peut être interprétée que par le médecin prescripteur. Une VS ou vitesse de sédimentation, un dosage du CRP vous sont demandés. Elevés, ils peuvent orienter vers un syndrome inflammatoire qui évolue. Ces deux paramètres sont également indiqués pour suivre l'évolution d'une maladie. Leur baisse suggère une évolution vers une guérison. VS et CRP peuvent ne pas concorder sur la feuille d'analyses. Face à un syndrome inflammatoire, les interprètes se basent plus sur les résultats du CRP que de la VS. Cette dernière est un bon paramètre pour la surveillance d'une tuberculose sous traitement ou d'une infection urinaire.
Le résultat d'une analyse peut déboucher sur d'autres analyses
Soyons patients (c'est le cas de le dire). Une diminution du nombre de globules rouges détectée par la NFS conduit à rechercher la cause de l'anémie. On parle plutôt de causes au pluriel. Ce n'est pas la peine de rentrer dans les détails pour ne pas stimuler l'hypochondrie car cet article est destiné au grand public. Urée et créatinine. Elles sont en général dosées en même temps. Elles renseignent sur la fonction du rein. Il est recommandé avant de subir un dosage de créatinine de réduire l'activité physique intense et la consommation de viande pendant 48 heures. Urée et créatinine sont les formes principales d'élimination des déchets par le rein.
On vous demande un bilan hépatique
Une prise de sang à la recherche de plusieurs paramètres en même temps qui renseignent sur l'état du foie. Les transaminases sont augmentées en cas de destruction de cellules du foie comme dans l'hépatite par exemple. Le TP ou taux de prothrombine qui baisse également en cas d'atteinte du foie. La bilirubine augmente en cas de trouble de l'élimination biliaire. Les phosphatases alcalines augmentées indiquent une défaillance biliaire. Les gamma-GT, comme les transaminases, augmentent en cas de destruction des cellules du foie.
Il est devenu presque systématique d'explorer la glande thyroïde. Devant la croissance de la pathologie thyroïdienne dans notre pays, il est demandé un dosage de la TSH, cette hormone qui est secrétée par la glande hypophyse située à la base du cerveau commande la sécrétion des T3 et T4, hormones essentielles qui jouent un rôle important dans plusieurs processus de l'organisme. Le dosage de la TSH permet de détecter une hypothyroïdie, une hyperthyroïdie et de suivre l'évolution d'un goitre ou du traitement mis en place. Il est recommandé aussi de faire un test de grossesse chez toute patiente en activité génitale avant tout traitement pour protéger une éventuelle grossesse.
Cet article serait incomplet bien que non exhaustif, si l'on n'évoque pas la surveillance des patients sous anticoagulants. Ces patients doivent obligatoirement subir le dosage du taux de prothrombine (TP) qui est exprimé en pourcentage. Le taux normal se situe entre 70 et 100%. On exprime le résultat en INR qui est le rapport entre le temps de coagulation du patient qui est sous anticoagulant et un témoin normal. Le taux chez le patient sous anticoagulants doit se situer entre 2 et 4. En dessous de 2, le traitement anticoagulant est insuffisant. Au-dessus de 4, il y a un risque hémorragique. Pour le TP, le traitement est efficace entre 20 et 40%. Le dosage doit être régulier et ne doit pas dépasser les 21 jours avec, évidemment, une surveillance clinique à la recherche de troubles hémorragiques.
En conclusion, cet article s'est limité aux analyses de base qui sont demandées le plus souvent. Elles permettent d'établir un diagnostic pour confirmer l'exploration clinique, de surveiller l'évolution d'une maladie et d'apprécier l'efficacité d'un traitement.


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