Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la wilaya d'El-Tarf, ces 48 heures, ont mis à nu la qualité des travaux engagés concernant l'amélioration urbaine. Les éléments de la Protection civile ainsi que les agents de l'office national d'assainissement (ONA) ont eu du pain sur la planche en intervenant sans relâche dans pratiquement les 24 communes que compte la wilaya. On comptait jusqu'à jeudi plus de 95 interventions. Des centaines d'avaloirs ont été débouchés et curés, des pompes de refoulement des eaux ont été utilisées dans plusieurs quartiers submergés par la déferlante des eaux. De leur côté, les citoyens ont apporté leur soutien et aide à ces opérations. Le plus cocasse et à la fois révoltant est le fait que ces pluies bénéfiques pour le secteur agricole ont été une véritable malédiction pour les citoyens habitant les centres urbains et pour cause, les projets d'aménagement urbain, effectués, il y a trois années de cela, ont montré toutes leurs limites et se sont avérés une véritable supercherie et arnaque du siècle dès lors que les pouvoirs publics ont dépensé exactement 1 145 milliards de centimes pour ce faire. Une dilapidation des deniers publics, sans commune mesure, exécutée par des cols blancs, à savoir l'ex-wali, dernièrement limogé de la wilaya de Mascara, et son ex-DUAC qui exerce dans la wilaya de Saïda. Dans le même sens, plusieurs cités OPGI en cours de construction ont été inondées ce qui pose avec acuité la question de l'installation d'un réseau de drainage à l'image de la cité 1000 logements LPL sise dans la commune d'El-Tarf où l'eau a atteint le plafond des logements du premier étage. Il est à signaler, par ailleurs, les coupures intempestives et récurrentes du courant électrique ainsi que le réseau de la téléphonie fixe. Selon des estimations non exhaustives, les barrages en fonctionnement sont remplis à un taux appréciable dont en particulier celui de Chaffia qui alimente la wilaya d'Annaba et le complexe d'El-Hadjar. Selon les services de la météo, les précipitations ont dépassé les 100 mm, ce qui est colossal. Reste qu'un grand nombre de projets sont dépourvus d'études maturées. C'est plutôt du saupoudrage érigé en système de gestion pour augmenter le taux de consommation des crédits et du copier-coller pour les études, une autre façon bien originale de dilapider les deniers publics. Daoud Allam