La secrétaire générale du Parti des travailleurs manquera le rendez-vous présidentiel du 18 avril prochain. M. Kebci-Alger (Le Soir) - Certes, le comité central du parti n'a pas encore tranché la question, une nouvelle instance issue du dernier congrès dont les membres sont divisés quant à la position à arrêter à l'égard de la prochaine élection présidentielle. Il y a ceux qui sont pour la participation, d'autres qui sont pour le boycott au moment où d'autres s'inscrivent au milieu, plaidant pour la réunion des conditions juridiques et techniques tout en poursuivant les débats en interne et en externe et ne trancher qu'une fois en «possession de tous les éléments politiques». Une position intermédiaire qui a l'avantage de se «prémunir» contre tout développement qui pourrait dicter le contraire de ce que l'on avait adopté. Ce qui n'a pas empêché pour autant Louisa Hanoune de rendre publique, pour la première fois, tordant ainsi le cou à une tradition qu'elle s'est imposée, sa conviction. «Personnellement, on ne doit pas participer cette fois-ci», lâchait, hier vendredi, la patronne du PT en introduction de la toute première réunion du nouveau bureau politique du parti. Une démarche qui ne vise pas, tiendra à préciser Hanoune, à «influer» sur les débats toujours en cours au sein du comité central du parti dont les membres sont actuellement divisés en trois catégories, avouera-t-elle. «Je présenterai et je défendrai mon avis mais je respecterai et j'appliquerai toute décision qu'aura prise le comité central au nom du centralisme démocratique», précisera la secrétaire générale du PT. Pour Hanoune, rien n'encourage une quelconque participation à un scrutin de tous les dangers car ne risquant pas de «régler les problèmes que vit le pays mais bien au contraire, il les aggravera, enclenchera et accélérera des processus dangereux». Et de voir en la scène politique nationale, empreinte, selon elle, de «flou ambiant», d'«inquiétudes» et de «doutes» des similitudes avec la période précédant les élections législatives du 26 décembre 1991 dont on avait senti l'odeur du sang bien avant», dira-t-elle. Hanoune qui a qualifié le tout dernier forum dédié au fléau de la harga de « coup d'épée dans l'eau» tant il n'a pas défini la responsabilité du système en place, soupçonne le système honni, pour sa pérennité, de prédispositions à des concessions sur des principes «immuables» comme l'implication de notre armée dans des conflits à l'étranger, la mise sur pied de centres d'accueil et de transit pour les migrants clandestins, ou encore la présence de bases US dans le pays et le recours à l'endettement extérieur qui ouvre la porte grandement à la remise en cause de tous les «attributs de la souveraineté nationale». M. K.