Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a profité de la commémoration de la grève des 8 jours pour revenir sur les nouvelles mesures et la nouvelle organisation dont dispose à présent son ministère. Ceci est à rattacher, entre autres, aux nouvelles prérogatives du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, et en général à toutes les modifications profondes en matière de gouvernance. Le propos du ministre se déclinait en deux axes, l'un concernant le volet administratif dont dépendent les moudjahidine, le second concerne la responsabilité du ministère dans l'écriture de l'histoire et les nouveaux matériaux qu'il met librement à la disposition de chaque citoyen désireux de découvrir son histoire. Il est revenu sur les efforts accomplis pour décentraliser le pouvoir décisionnel du centre de la capitale. Il aura fallu former de nombreux ingénieurs d'Etat en informatique et en archivage pour exécuter cette opération vaste. Aujourd'hui, chaque moudjahid ou enfant de chahid peut faire ses démarches administratives dans n'importe quelle commune, et n'est pas obligé de se déplacer à la capitale ou dans sa mairie de naissance, selon les besoins de chaque cas. Par ailleurs, le ministre insiste sur le rôle de son ministère dans ce qu'il a nommé «la souveraineté historique». La mémoire de notre histoire étant d'une importance capitale, le ministère, à travers ses centres de recherches, sa revue mais également via des mesures prises et imposées par le Conseil des ministres pour prendre en charge l'écriture de notre histoire, a procédé à la collecte de très nombreux documents et fichiers. Plus de 26 000 heures d'enregistrement vidéo de moudjahidine encore en vie, environ 30 000 moudjahidine et officiers de l'ALN ont été enregistrés dans ce sillage. Par ailleurs, de très nombreux textes sur l'histoire de la Révolution algérienne ont été rassemblés par les chercheurs et historiens qui travaillent dans les divers centres du ministère. Concernant les musées, le ministre espère passer à un musée d'histoire de la révolution dans chaque wilaya. Au jour d'aujourd'hui, il en existe 34. A ce propos, il se félicite que nous ayons enregistré plus de 1,2 million de visites dans tous les musées «de guerre» du pays, avec 600 000 pour le Musée national se trouvant dans la capitale. Pour avoir un ordre d'idées, les années précédentes, les chiffres dépassaient péniblement les 25 000 par an. Nedjma Merabet