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1er novembre 1954, 1er novembre 2014 : Quel héritage avons-nous gardé ?
Publié dans Le Maghreb le 29 - 10 - 2014

Tout a commencé cette nuit. Le destin de l'Algérie a pris une autre tournure lorsque des hommes, assoiffés de liberté, ont osé défier, un certain 1er novembre 1954, la toute puissante France coloniale. Au début personne ne les a pris au sérieux et la presse française s'est contentée, à l'époque, de les qualifier de hors-la-loi. Les forces armées du colonisateur croyaient pertinemment qu'elles allaient rapidement mater cette révolte pour en finir avec ce rêve fou d'une Algérie indépendante. Mais les fils de la Toussaint, forts de leur patriotisme inébranlable, ont fait preuve d'un courage et d'une détermination sans faille. De leur maquis, ils ont secoué l'histoire et les certitudes des colonisateurs. Et c'est ainsi que naît une Révolution. La Révolution algérienne qui va libérer tout un peuple du joug colonial. Le combat de la liberté et de la dignité prend tout son sens en dépit d'une guerre meurtrière et sanguinaire qui durera de longues années. Aujourd'hui, en 2014, l'Algérie fête le soixantième anniversaire du déclenchement de la Révolution. 60 années se sont écoulées également depuis cette fameuse nuit du 1er Novembre 1954. Quel héritage nous lègue dès lors ce chapitre glorieux de notre histoire nationale ?


4 000 heures de témoignages vivants enregistrées
Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé hier que les témoignages de Moudjahidine et moudjahidate enregistrés sur les affres du colonialisme totalisaient jusqu'à présent 4.000 heures. "Le musée national du Moudjahid, qui relève du ministère des Moudjahidine a enregistré jusqu'à présent 4000 heures de témoignages de moudjahidine et moudhjadate, qui ont vécu les différentes étapes de la révolution et celles qui ont précédé, sur les affres endurés par les Algériens sous le joug colonial, a indiqué le ministre dans un entretien accordé à l'APS la veille de la célébration du 60eme anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération. Il a lancé un appel à tous ceux qui ont vécu la révolution à apporter leur témoignage "dans les meilleurs délais" afin, a-t-il dit, de contribuer à l'écriture de l'Histoire de l'Algérie. Le ministre a mis en avant l'intérêt "capital" que son secteur accorde à l'écriture de l'histoire soulignant qu'à cet effet tous les moyens matériels et supports audiovisuels nécessaires étaient mobilisés. A une question relative au processus d'écriture de l'histoire de la Révolution, il a répondu que plusieurs Moudjahidine, malgré leur âge, apportaient leur témoignage soit au niveau du musée du moudjahid soit à titre individuel (mémoires ou enregistrement-audio). Le ministère des Moudjahidine a initié une entreprise gigantesque pour collecter le maximum de témoignages vivants, a-t-il encore soutenu.

Une occasion pour conforter l'unité et la solidarité
Par ailleurs, M. Zitouni a exprimé le souhait que cette occasion puisse "conforter notre unité car l'Algérie se trouve dans une situation sensible qui nous interpelle à l'effet de resserrer nos rangs". Cette unité doit se concrétiser, a précisé le ministre, par "l'intérêt accordé à l'histoire et à la célébration de cet événement de la manière qui lui sied". Il a fait savoir à ce propos que les festivités marquant la célébration de cet évènement et auxquelles prendront part plusieurs secteurs, "seront populaires en premier lieu, conformément aux orientations du président de la République. Il s'agit pour nous de marquer une ère nouvelle de notre histoire riche en gloires et hauts-faits", a souligné le premier responsable du secteur rappelant que ces festivités organisées sous le slogan "Novembre Liberté" s'étaleront sur une année. Au volet de la prise en charge sociale et sanitaire des moudjahidine et ayants droits, le ministre des Moudjahidine est revenu sur les efforts visant à assurer une prise en charge "effective" de cette catégorie, dans le cadre de la lutte contre la bureaucratie et la facilitation des mesures administratives qui entravent l'activité du secteur, et qui sont d'une certaine manière préjudiciables aux moudjahidine. Il a cité, entre autres mesures, celles relatives à la possibilité pour le moudjahid de retirer la carte attestant de la qualité de membre de son lieu de résidence et de renseigner un seul formulaire pour bénéficier des soins au niveau des stations thermales.
Il a, en outre, affirmé que son département ministériel avait pour mission première d'assurer la prise en charge des moudjahidine et de leurs ayants droit et de préserver la continuité entre les générations. S'agissant du nombre de moudjahidine répertoriés dans les archives du ministère, M. Zitouni a indiqué que ses services "œuvrent actuellement à l'actualisation des données relatives à ce dossier", ajoutant que "le moment opportun, le nombre exact des moudjahidine ayant participé à la guerre de Libération sera dévoilé".
Revenant au sujet de la reconnaissance qui a fait coulé beaucoup d'encre ces dernières années et motivé plusieurs recours, le ministre a indiqué que
"la reconnaissance a été clôturée en 2002 sur décision de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) et nous ne pouvons rouvrir ce dossier aujourd'hui, 53 ans après l'indépendance". Quant à l'affaire des "faux moudjahidine" examinée par 200 magistrats, M. Zitouni a indiqué suivre le dossier par le biais de la presse, affirmant que le ministère "appliquera les décisions de la justice à la lettre". Il a, par ailleurs, déploré les retombées de cette affaire qui porte atteinte aux Algériens et à l'Algérie, estimant que "la phase actuelle exige l'unification de nos efforts et démarches pour construire l'avenir du pays, avec optimisme".

Le ministère des moudjahidine ne détient aucune archive secrète
En outre, le ministre a assuré que son département "ne détient absolument pas d'archives secrètes". Le ministère des Moudjahidine "ne retient aucune archive. Les archives sont la propriété de tous les Algériens", a indiqué M. Zitouni. "Il est du devoir des Algériens de connaître leur histoire, un objectif que s'assigne le secteur à travers l'ouverture des institutions qui sont sous sa tutelle, à toute personne désirant accéder aux archives", a précisé M. Zitouni. Il a, à cet effet, démenti formellement l'existence d'archives secrètes détenues par le ministère.
"Nous n'avons rien à cacher, car toutes les archives disponibles portent sur l'histoire commune des Algériens et sont ainsi leur propriété", a-t-il dit.
Les chercheurs, les historiens et les étudiants peuvent se rendre, à tout moment, au Musée national du Moudjahid et au Centre national de recherches sur le Mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, pour effectuer leurs recherches et s'enquérir des documents et des objets disponibles au niveau de ces deux institutions spécialisées, a-t-il estimé. A une question sur l'intervention ou pas du ministère des Moudjahidine dans l'archivage et le classement des témoignages et des documents historiques, M. Zitouni a affirmé que les portes du ministère "sont ouvertes aux visiteurs", soulignant que son département "ne s'ingère aucunement dans l'écriture de l'histoire. Sa première et dernière mission reste de rassembler la matière historique brute et de la mettre à la disposition des spécialistes pour procéder à son écriture sur la base de données méthodiques et académiques".

La France ne
remettra jamais des archives qui "lui font tort"
De plus, il a assuré que la France "ne remettra jamais" à l'Algérie des archives qui risquent de "lui faire tort", en allusion aux crimes de guerre et contre l'humanité dont les Algériens ont été victimes depuis 1830. "La France refuse de remettre ce qui reste des archives à l'Algérie ou s'attarde à le faire.Elle ne remettra jamais ces archives qui risquent de lui faire tort", a soutenu M. Zitouni. "La France n'acceptera jamais de s'avouer vaincue dans sa guerre contre l'Algérie", a ajouté le ministre. "La France doit admettre que l'Algérie est indépendante et que les Algériens n'oublierons jamais les affres du colonialisme", a-t-il martelé. "La plus grande partie de ces archives se trouve actuellement au centre national des archives", a indiqué le ministre, ajoutant que les institutions algérienne et française des archives "ont convenu du principe de restitution de ce qui reste de ces archives à l'Algérie".
Quant à la question des excuses et de la reconnaissance des crimes, revendiquée par plusieurs parties en Algérie, le ministre a estimé qu'il s'agissait simplement d'une question de temps, affirmant que "tôt ou tard la France devra reconnaître les crimes de guerre et contre l'humanité qu'elle a commis en Algérie pendant 132 ans". Revenant sur un certain "manquement" dans la revendication d'une reconnaissance de la France de ses crimes coloniaux, M. Zitouni a rappelé que "la meilleure manière de procéder consiste à préserver l'histoire et à la transmettre aux générations futures afin de leur inculquer les valeurs du patriotisme et de fidélité au serment des chouhada". "Les Algériens doivent savoir comment défendre leur legs historique et demeurer fidèles à la génération du 1e novembre et alertes quant aux menaces qui nous guettent", a-t-il dit pour conclure.


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