Exception faite du FFS qui a déjà arrêté l'option, le boycott de la prochaine élection présidentielle demeure encore en attente d'autres adeptes. M. Kebci - Alger (Le Soir) - A moins de trois mois de l'élection présidentielle du 18 avril prochain, la décantation se fait encore au compte-gouttes concernant les partants, les «non-participationnistes» et les boycotteurs. Car même parmi les candidats à la candidature, il y a certains qui conditionnent encore le maintien de leur participation à «l'aune de nouvelles donnes» à même de clarifier davantage la situation «floue» et «incertaine». A l'image de Louisa Hanoune qui, par souci de se faire prendre au dépourvu avec d'éventuels nouveaux éléments, a pris le minutieux soin de «réunir les conditions techniques et juridiques» liées au scrutin, entendre par là qu'elle retirera les formulaires de candidature dans l'attente que le comité central du parti tranche définitivement la question de la participation ou pas à ce scrutin. Ceci tout en tenant, une première, à partager publiquement sa conviction que le parti ne doit pas prendre part, cette fois-ci, à cette élection présidentielle. Mais à côté de tout ce beau monde réservé et attentiste, il est des partis qui ont d'ores et déjà tranché pour le boycott dans l'attente que d'autres en fassent de même. Il s'agit du FFS qui a été le premier à adopter ce mot d'ordre. Le conseil national du parti, réuni vendredi dernier, a considéré à l'issue de sa réunion que les «conditions d'une élection démocratique, libre, honnête et transparente, à trois mois de la tenue du prochain scrutin présidentiel, ne sont pas réunies». Les membres de cette instance délibérant entre deux congrès affirment, par ailleurs, «ne soutenir aucun candidat dont la participation «ne servirait qu'à donner une façade faussement démocratique à un scrutin fermé d'avance au profit du candidat du régime». Ceci avant d'appeler la population— qui sait déjà que son vote ne comptera pour rien dans les résultats du scrutin et que les résultats officiels ne refléteront en rien le niveau réel de participation — «à boycotter activement, massivement et pacifiquement un scrutin qui ne viserait qu'à pérenniser un régime autoritaire et liberticide». Ceci dit, le doyen des partis de l'opposition ne risque pas d'être «sans fratrie» dans cette option de boycott du rendez-vous du 18 avril prochain. Le RCD lui emboîtera à coup sûr le pas, le conseil national du parti devant entériner cette option lors de la troisième session ordinaire prévue vendredi prochain. Le même jour, le conseil consultatif national du FJD que préside Abdallah Djaballah devra, lui aussi, faire sienne cette position qui pourra même être adoptée par le mouvement Mouatana, eux qui invitent les candidats au retrait de la course si le président de la République venait à candidater de nouveau. M. K.