Le FFS, le RCD et le FJD vont tout droit vers la boycott de l'élection présidentielle du 18 avril prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir)- Le trio partisan FFS-RCD-FJD s'apprête à faire faux bond à toute la classe politique, ou presque, en optant pour la bouderie de la prochaine élection présidentielle. A commencer par le doyen des partis de l'opposition qui, dès ce week-end, devra arrêter sa position à l'égard du prochain scrutin présidentiel. Ce sera à l'occasion d'une session ordinaire du conseil national du parti dont les membres auront à débattre du rapport de la commission stratégie politique de l'instance qui s'est réunie mardi, mais aussi des notes de l'instance présidentielle qui doit se réunir ce jeudi et du secrétariat national réuni hier. Certes, des voix ne manqueraient pas de plaider pour la participation au rendez-vous du 18 avril prochain lors de ce conclave prévu sur deux jours et à huis clos, mais celles-ci demeurent de loin minoritaires. Tant, affirmait, hier, une source proche de la direction nationale du FFS, la tendance lourde au sein du conseil national serait pour le boycott. Et à notre source de se vouloir plus précise en affirmant que la résolution politique de cette session du conseil national attendue pour demain en fin de journée, sera en «cohérence» avec la résolution de la dernière session de ladite instance selon laquelle on ne saurait cautionner un «changement dans le système» que le prochain scrutin présidentiel aura à consacrer encore une fois», le parti plaidant toujours un «changement du système». Notre source rappellera, non fortuitement, le qualificatif de «mise en scène théâtrale» attribué par le coordinateur de l'instance présidentielle du parti, Ali Laskri, lors de son meeting, en novembre dernier à Tizi-Rached, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le boycott de la prochaine élection présidentielle, le RCD y va tout droit. Le conseil national du parti, convoqué pour le 1er février prochain dans sa troisième session ordinaire, devra, à coup sûr, entériner cette option. Car, estime-t-on dans l'entourage de la direction nationale du parti, «une option autre que le boycott mettrait le RCD en porte-à-faux avec son analyse de la situation nationale qu'il ne cesse de développer ces dernières années». Pour notre source, le scrutin du 18 avril prochain «ne consacrerait pas une quelconque ouverture, si ce n'est, ironise-t-on de même source, une simple parenthèse qui sera vite refermée une fois l'échéance terminée». Le même jour, le conseil consultatif national du FJD (Front pour la justice et le développement) que préside Abdallah Djaballah, devra adopter la même résolution de boycott. Un Djaballah qui sera le seul acteur de la mouvance verte à manquer ce rendez-vous, ses pairs islamistes ayant tous souscrit au scrutin de manière, il est vrai, disparate, avec Amar Ghoul et Filali Ghouini applaudissant le 5e mandat présidentiel pour Abdelaziz Bouteflika et Abdelkader Bengrina partant en solo en attendant que Abderezzak Makri ne gagne sa bataille de candidature au nom du MSP face à Aboudjerra Soltani. M. K.