Abderrahmane Saïdi reproche au candidat indépendant à la candidature à la prochaine élection présidentielle, Ali Ghediri, la «dualité» dans son discours. M. Kebci - Alger (Le Soir) - L'ex-président du Conseil consultatif national du MSP, qui s'exprimait, hier lundi, au forum du quotidien Le Courrier d'Algérie dit «refuser de mettre les Algériens devant un discours de menace.». Allusion au «C'est moi, ou c'est eux», proféré par l'ex-général-major de l'ANP au forum du quotidien Liberté il y a une dizaine de jours. A la place de cette «dualité mortelle, Saïdi dit préférer un discours rassembleur et d'espoir», estimant qu'il est de tout un chacun de changer pour peu que les Algériens votent pour lui». Car, explique-t-il, ce discours de la menace et de la peur «rappelle tristement celui adopté par l'ex-parti dissous avec les conséquences désastreuses que l'on sait». Expliquant la participation du mouvement avec son propre candidat qui n'est autre que son président, au scrutin du 18 avril prochain, le cadre du MSP soutient que cette option découle de la conviction qu'il y aura inévitablement des «mutations au lendemain de ces élections». Avec, prévoit-il, des «réformes profondes aussi bien politiques qu'économiques». Saïdi, qui évoque également l'impérative «refonte des structures de l'Etat», estime «qu'à défaut de ces réformes qui n'ont aucun lien avec l'état de santé du président-candidat, on ne fera qu'aggraver la situation du pays». L'ancien président du Conseil consultatif du MSP met sur le compte de la «précipitation» les «prédictions» du président du mouvement quant à l'éloignement de l'option d'un cinquième mandat pour le président de la république. «Nous avons recentré et réorganisé les débats au sein du Conseil consultatif national qui a pris la décision de participer à la prochaine élection présidentielle en toute responsabilité et selon des besoins politiques, loin de tout préalable, surtout pas celui de la candidature du président de la République». Pour Saïdi, «candidater est un droit constitutionnel que personne ne peut dénier à quiconque». M. K.