Un calme relatif s'est installé au cours des dernières 24 heures dans la région du Cachemire sous contrôle indien, après de vives tensions entre New Delhi et Islamabad connues cette semaine, ont rapporté des médias locaux. Les gouvernements indien et pakistanais se sont défendus, hier, de «toute escalade» après des opérations aériennes hostiles au Cachemire survenues mardi dernier et ayant provoqué la préoccupation de la communauté internationale appelant à la retenue et au dialogue pour le règlement des différends entre les deux puissances nucléaires. Sur la ligne de contrôle au Cachemire, la frontière de facto entre les deux voisins, un calme relatif au cours des dernières 24 heures a été constaté, ont précisé des médias locaux, citant les réactions des armées des deux pays. La libération vendredi soir d'un pilote de chasse indien abattu par le Pakistan a permis, selon les mêmes sources, de désamorcer les tensions, alors que des échanges de tirs au cours des derniers jours ont fait sept morts du côté pakistanais et quatre du côté indien. «De manière générale, la ligne de contrôle et de démarcation était calme la nuit dernière, mais vous ne savez jamais quand elle redeviendra active», a déclaré Chaudhry Tariq, ministre au Cachemire pakistanais, s'exprimant aux médias pakistanais. Des avions de combat indiens avaient mené mardi dernier des frappes aériennes à Balakot, dans le nord-est du Pakistan, dans ce que New Delhi a appelé des camps de terroristes. Islamabad, qui a nié l'existence de tels camps dans cette région, avait répliqué le lendemain avec sa propre mission aérienne, annonçant avoir abattu des avions indiens. Dans le Cachemire sous domination indienne, l'armée a annoncé dimanche avoir éliminé «deux terroristes après une bataille de trois jours», qui a également permis, a-t-elle ajouté, d'éliminer cinq membres des forces de sécurité pakistanaises, portant ainsi à 25 le nombre total de morts au cours des deux dernières semaines. La nouvelle campagne de l'armée indienne a été lancée après l'attentat-suicide commis le 14 février au Cachemire, par un membre d'un groupe terroriste basé au Pakistan, qui avait tué 40 membres de la police paramilitaire indienne. Le gouvernement du Premier ministre indien, Narendra Modi, a indiqué également avoir sévi contre les groupes séparatistes opérant au Cachemire, notamment en interdisant le parti «Jamaat-el-Islami», dont deux membres du clergé ont été arrêtés samedi soir lors de raids. Les autorités indiennes ont annoncé, en outre, avoir arrêté plus de 300 dirigeants et militants de la «Jamaat el Islam» au cours des deux dernières semaines, accusant le groupe de «soutenir des tentatives de déstabilisation du gouvernement».